- EliTrès Grand Scribe
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Contes, épopées et légendes (de Kaphéie)

Les textes sont postés dans leur ordre de création !
Vous trouverez en ces lieux bon nombres d'écrits :
Contes, chansons de geste, légendes et épopée
Vous rappelleront d'où vient notre belle Kaphéie.
Libre à vous d'également participer !
Dans un ordre chronologique a écrit:
- Elizouzou, par Marga
Découvrez le chevalier papa promettant des macarons...
- La Légende de la culotte sacrée, par Eli
Dix ans avant la création de la Kaphéie, Auré en arpentait déjà les terres...
- Chanson pour le Troubadieu, par Eli
Alpha est en fait un lutin du Père Noël. Mais comment s'est-elle joint à l'équipage d'Eli et Bleys ?
- L'Eliide, par Eli
Récit officiel de la création de la Kaphéie !
- Lilyade, par Mire
Quand court la maladie d'amûr, les souverains de Kaphéie rendent visite aux déesses.
- Conte de Yologrillon, par Eli
Suite au traumatisme de l'été 2020, nos scripts ont pris soin de détailler un conte pour enfant qui rappelle que voler les couronnes, c'est mal !
- La quête du fromage de chèvre, par Eli
Retrouvez l'histoire quasi complète de Marga, dit le Roi Kwouyer, et de son époux Guillaume le Marquis de la Sainte Salière Gourdée.
- L'Au'di-C, par Auré
Quand le roi Eli perd la tête, Auré enrôle des Scribouillards pour la lui ôter littéralement.
- Le Roi Eli se meurt, par Yolo
La fin du règle du corgi approche et le royaume victime d'une épidémie se bat pour la place sur le trône.
/!\ Disclaimer : Vous noterez que, dans plusieurs textes, je (Eli, le roi corgi) meurs...

*chevilles qui enflent*
- EliTrès Grand Scribe
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Re: Contes, épopées et légendes (de Kaphéie)
L'Eliide, par Eli
> disponible en version audio ici grâce à Marga !
- :
-- Chant I : La Mission des Déesses --
Je chante les plumes et les Scribouillards
Qui, premiers de tous, conviés par Fortune,
Leurs petits pieds en compote de prune,
De Kaphéie levèrent le brouillard.
Cette région du Littératium
Jusqu’alors inconnue et solitaire
Voyait ainsi en ses fertiles terres
Fleurir des mots jusqu’en son atrium.
Là, dans un royaume prospère et pur,
Vivent, heureux, nos écrivains futurs.
Muse, rappelle-moi les causes funestes,
Dis-moi, cet hardis peuple, d’où il vient
Ô Muse, toi qui raconte si bien,
Qui donc mena les scribouillards vers l’Est ?
Jadis, après avoir bu du soju,
Eli corgi aux fesses rebondies
Et Zalope au Z comme dans Zozie,
Se faisant de gros bisous sur les joues,
Virent l’incarnation des deux déesses
Se présenter juste sous leurs beaux yeux :
Taluna aux indomptables cheveux
Et Inari aux incroyables fesses.
Face à cet imparable point commun
Qui félicitait leur sublime derrière
En un fol et glorieux amour tombèrent
La déesse Ina et le petit chien.
Zalope et Taluna, tout en émois,
Décidèrent aussi de fusionner ;
Zalope, d’Eli étant la moitié,
Ce fut le plus gros bordel de ce mois.
"Ô corgi grassouillet, dit Taluna,
Les dieux te donnent une grande mission :
Réunis tout ton peuple sans pression,
Aller en Littératium tu dois."
Eli le corgi au derriere d’or
A Maître Yoda répondit “d’accord”.
-- Chant II : Escale chez Lilion, dite “la petite Lil” --
Et ses boyaux, par dessus bord, rendait
Pauvre petit corgi malade et saoul :
Les vagues mettaient sans dessus-dessous
L’estomac fragile du grassouillet ;
Zalope à la corbeille de fruit mûrs
Surveillait l’horizon et les rivages,
Peut-être en quête d’une belle plage
Où amarrer ne serait pas trop dur.
"Ô, ami, je vois là se dessiner
Un village ma foi fort sympathique.
Une jolie chouette sur un portique
Semble nous attendre ou nous épier :
Je la vois tortiller du croupion ;
Se dandiner avec une élégance
Similaire à la nôtre, elle avance
Vers nous et fait signe : c’est Lilion !"
Zalope dit et le navire amarre.
Eli corgi aux fesses rebondies,
Non content de se sortir du vomi,
Souhaitait qu’il n’y ait pas de bagarre.
Toute de plumes bleues pâles est sa robe
Et ses yeux sont de la même couleur ;
Elle secoue ses cheveux de bonheur
Et Teru sent son coeur qui se dérobe.
Teruchan le Choupisson au dos large
De notre équipage faisait partie
Et, quand sa Chouetteté lui sourit,
Il dit “pouet”, puis “prout” : d'elle il était barge.
"Ô voyageurs, bienvenus en mes terres !
Puissent-elles combler votre court repos."
Lil dit, et sa Chouetteté fit sitôt
Venir la mangeaille pour les satisfaire.
La discussion allait de bon train,
Zalope conta gaiement leur voyage,
La raison les poussant vers ces rivages,
Tout en agitant un verre de vin.
-- Chant III : Récit de Zalope --
"Ô sage et douce chouette, fit Zal,
Réjouissez-vous car voici venu
Le temps des rires et des champs de bleys nues :
Voici l’envoyé d’Inari et Tal !
Dès que notre mission nous fut remise,
Nous réunissâmes nos preux écrivains
Afin que, ensemble, main dans la main,
Nous accédâmes à la terre promise.
Sur notre chemin, nous avons trouvé
La sainte mère de tous les Chonchons,
Celle des lapins et un Choupisson,
Tous trois captifs de la vile Mire.
La louve à la langue affûtée
Depuis des siècles était la victime
D’un sortilège la poussant au crime :
Nous l’en avons libérée, délivrée.
A présent aussi douce qu’un agneau,
Cette démone choisie par Ina
Pour régner aux côtés du corgi roi
Gambade et danse nue dans vos vigneaux.
De son île maudite nous partîmes
Pas assez vite, vous pouvez le voir,
Pauvres de nous, emportant sans savoir
La malédiction des titres et des rimes :
La seconde n’est pas si déplaisante,
C’est la première qui est un supplice,
Une honte, une injure, une injustice
Et qui depuis des semaines nous hante.
Ce sort de titrage est bien ennuyeux :
Chaque énoncé plus ou moins ambiguë
Est perverti, souillé et mis à nu ;
Nous passons pour vils et perfides pouilleux.
Voyez la détresse d’Eli corgi :
Sa Majesté fut salement titrée
Pour un “Tu penses que tout va rentrer ?”.
Voyez, Ô Lil, cette vilainerie."
Ainsi dit Zalope et, tout attendrie,
Sa Chouetteté, des yeux, fit pipi.
-- Chant IV : L’Annonce de Lil --
Fort émue de l’histoire des héros
Dame Chouette aux yeux de plume blanche
Se leva, posa une main à sa hanche
Et puis déclara ceci fort et haut :
"Amis, j’ai ouï vos braves aventures
C’est à moi désormais de vous conter
Une bien belle, bien noble lignée
J’attire l’attention sur la peinture
Ci-derrière moi, voyez donc là ;
Voyez donc à qui je dois ma nature,
Ainsi que mes robes haute-couture,
Moi, Lil, fille d’Ina et Taluna ;
Cette maudite louve démone-ci
N’est nulle autre que ma fille adorée :
La petite pétasse avait brisé
Une statue à l'effigie d’Inari.
Pour la punir de son affront, moi-même,
Je l’ai privée d’un ordi et d’Armin,
C’est pour se venger que la libertine
M’a arraché mon Choupisson que j’aime ;
Désormais la paix est bien retrouvée,
Puisque le sort est maintenant rompu
Que les estomacs sont pleins et repus,
Je confie une vision dont j’ai rêvée :
Je vous l'annonce mon très cher corgi
Nous reignerons, Ô vous roi et moi reine,
Et que Teruchan ne soit pas en peine
Car nous ne serons pas femme et mari,
Mais bien associés sous la couronne ;
Ma fille Mire sera l'impératrice,
Vous serez, Eli, petit chien saucisse
Débarrassé des malédictions connes ;
Notre royaume sera perfection,
Notre puissance étendue, je l'assure,
Jusqu'en des contrées lointaines et obscures.
Et nos scribouillards, vils mais si mignons,
Feront refleurir les plaines brûlées
Des terres arides de la Kaphéie
Avec des carnets ou bien des ordis
Tout en buvant un thé ou un café.
Là, je vous l'affirme, nous seront fiers
D'avoir été tenté par une abeille :
Bien que cet amour ne soit plus pareil
Ce lieu fut bien notre berceau hier."
Petit corgi aux fesses rebondies
Hocha la tête sans avoir compris.
-- Chant V : Prêtresse Lil et impertinent Troubadieu --
Alors que tous festoyaient dans la salle
Sa Chouetteté fut prise de hoquet
Et commença à faire le perroquet,
Imitant la bonne Déesse Tal :
"Ô mortels, magnez-vous le popotin
Car il vous faudra aller aux enfers,
Lil dit avec la voix divine du fer,
Et ce voyage commencera demain.
Eli corgi aux fesses rebondies
Chez les morts devra rencontrer Hades
Qu'il puisse bénir ses petites fesses
Et que le royaume vive en harmonie.
Sur ton chemin tu croiseras des âmes :
Ce seront là de défunts scribouillards
Qui, perdus dans un trop épais brouillard,
Attendent ta venue, à ton grand damn.
Offre un goûter au dieu infernal
Peut-être te laissera-il partir
Avec tous ceux qui ont fait vœux d'écrire,
Dit la Déesse aux cheveux de fer, Tal.
-D'accord, mais nous devons être au moins deux
Eli dit, je vais faire des cauchemars
Il fait chaud, humide, puis il fait tout noir ;
-Titre, l'interrompit le Troubadieu ;
-Puisqu'il en est ainsi, vil Pas Charlie,
C'est vous donc qui me tiendrez la papatte ;
Et qu'ainsi mon Troubadieu se hate
D'accompagner ma Majesté corgi."
Le futur roi commençait à être las
Qu'on lui prédise son fabuleux destin
Alors que lui n'en savait jamais rien
Et n'était pas visité par Ina.
Il fit part de sa pensée à Zalope
Dont le raisonnement était savant
Bien qu'elle change son pseudo souvent
Et qu'elle ait une passion pour J-Hope :
"Ô Zalope toi mon très cher zozie
Dis-moi pourquoi tous ont eut vision
De ma destinée, et même Lilion ;
Pourquoi est-ce donc moi qu'on a choisi
Pour ce règne si glorieux, dis-moi,
Ô ma Zal, si je dois partir ou pas
Dis-moi, ouh ouh, pleurnicha le corgi.
-TG, dit Zalope, chut, tu te tais,
Tu es notre très cher corgi parfait."
-- Chant VI : Eli aux enfers --
"Scribouillards qui hantez ces sombres bois,
Entendez la descente du corgi
Qui, après de maintes pauses pipis,
Se trémousse avec hardiesse et aboie ;
Son molletonneux petit derrière
Se tortille élégamment, il avance…"
Mais alors le corgi fâché balance
Sa guitare au visage du Trouvère :
Il était las d'écouter la chanson
Depuis des heures déjà ils marchaient
Et le Troubadieu en boucle chantait
La même mélodie depuis Charon.
Ils avaient même dépassé Cerbère,
Lointain cousin de sa Majesté.
Le Troubadieu et le corgi pressé
Allaient obscurs dans la nuit solitaire.
Ô Muse, rappelle-toi donc ceux qui,
Pour Eli, ont rejoint la Kapheie.
Voyez la préposée aux inscriptions
Maintenant émissaire du Geapon ;
Une autre aime et adore le drama
Et veut rallier le Khanadaa ;
Une guérisseuse, Ô qu'elle revienne,
A en son sein un riquiqui alien ;
Une gardienne du temple sacré
Cloître et protège ses livres adorés ;
Celle qu'on voit naviguer sur les flots
A sa bouteille gravée en sa peau ;
Montrant ses muscles car c'est un bonhomme,
Une damnée porte des Prunes et des Pommes ;
En noir et en blanc, comme c'est bizarre,
Un grand poète fait des cauchemars ;
Celle-ci est neutre -mais pas toujours-
Et doit, des démons, animer la cour ;
Sur un lit de cailloux joue le chat noir
Sans se soucier du dragon vert espoir ;
Le chat blanc voyage dans le fouillis
De carnets, de papiers, de gribouillis ;
Et parmis tous ces étranges animaux
Un des seuls mâles de notre château.
Quand Eli posa ses yeux sur Hades
Et le pria d'accepter son gâteau,
Le dieu prétendit qu'il était trop tôt :
"Je verrais plus tard, j'en fais la promesse."
À cet instant le corgi fut colère
Et le dieu flippa sa race infernale
En assurant au petit animal
Qu'ils pouvaient tous retourner sur la terre.
"Je préfère ça, conclut le corgi,
Zal, à la main, a fait la chantilly."
-- Chant VII : Rach au carnet fourni --
Après avoir essuyé les tempêtes,
Les ouragans sur la mer déchaînée,
Et les sirènes qui voulaient noyer
Le corgi qui n'en faisait qu'à sa tête,
Cette noble armée sur le beau navire
Était en quête du Litteratium
Tout en étudiant du David Hume
Parce que "au cas où, ça peut servir".
Sa Majesté Eli avait tenu
À ce que ses Scribouillards enrichissent
Leur cerveaux et, pour tout dire, qu'ils puissent
Chanter à sa gloire le jour venu.
Ils ne trouvèrent le repos qu'une fois
Que le bateau fut arrêté sur Lille
Une île connue de la Reine Lil
Pour y avoir trompé Teru parfois.
Se promenant au détour d'un sentier,
Le corgi ne vit pas sortir de l'ombre
Une silhouette à l'allure sombre
Qui happa vivement sa Majesté.
Ô, Scribouillards, n'en tenez pas rigueur
À Rach qui voulait lui voler son cœur.
De son petit derrière rebondi,
De son museau blanc comme un doliprane,
Et de son caractère têtu d'âne
Eli dragua Rach au carnet fourni.
Comme tous deux twerkaient allègrement,
Frottant gaiement leurs gros popotins,
Ina les vit, grogna, fit du boudin.
Tal, sous les traits d'un noir corbeau chantant,
Interrompit cette fête bizarre,
Et, pour venger la fureur d'Inari,
Mit un coup de bec au cul du corgi :
"Prends ceci, espèce de sal bâtard !".
Longtemps Rachel avait vécu hermite
Et sur son île elle avait entassé
Mille et mille beaux crayons et carnets
Faisant un foyer pour qu'elle s'abrite.
"Avec autant de beau matériel,
Dit Eli, nous allons nous amuser.
-Titre, coupa Zalope au vif poignet.
-Arrête, mon zozie, au nom du ciel !
Ces deux malédictions me saoulent
Pourquoi n'en sommes nous pas dispensés
Or que les vils enfers sont traversés ?
Nous avons bravé le vent et la houle ;
Délivré les prisonniers de Mire
Au péril de nos vies et de nos plumes ;
J'ai même eu une grippe et un gros rhume ;
Que faut-il donc pour normalement parler ?"
Inari et Tal firent réunion
Et conclurent qu'une fois en Kaphéie
Tous les Scribouillards seraient (en partie)
Bien débarrassés de cette sanction.
-- Chant VIII : Arrivée dans le Littératium --
Le voyage reprit et le corgi
Se plaça tout au devant de la proue ;
Dans son dos, Zalope faisait la roue ;
Tous écoutaient le récit de Vivi
En attendant de retrouver la terre ;
La mère des honorables Chonchons
À la louve faisait une leçon
Pour ne plus qu'elle les appelle hamster.
Hormis Zal, Eli, Mire et Marga,
Nul, le Litteratium, ne regarda.
"Aïe, Aïe, Scribouillards, nous y sommes enfin,
Couina Eli aux fesses rebondies,
Que ce voyage fut long, il reprit,
C'est beaucoup trop quand on est plus de vingt !
-Titre, grimaça Mire, désolée.
-Vite, hâtons-nous de descendre là !
Mais pourquoi est ce qu'on me titre moi ? "
Grogna Eli corgi, désespéré.
" C'est un petit pas pour les p'tits toutous
Mais un grand pas pour mes chers Scribouillards"
Roi corgi dit en posant son panard
Voulant qu'il n'y ait plus de sort du tout.
"Mes amis, dites-moi, est-ce que ça a fonctionné ?
Sommes-nous donc toujours contraints
À nous exprimer sous forme de quatrains ?
Mazette ! Taluna et Ina nous ont dupés !
Ne suis-je point sous l'influence du mauvais sort ?
Je m'entends et il me semble
Que tout rime bien ensemble !
Elles nous l'ont mise à l'envers, encore !"
Aussitôt les Scribouillards le titrèrent en chœur,
Et cela sans pouvoir s'en empêcher.
De rage, le corgi se mis à pleurer,
Arrachant les poipoils soyeux de son postérieur,
Se roula dans la cendre, brailla si fort,
Que Maître Corbeau dans son arbre perché
Vint à tire d'aile près du peuple désolé
Et représenta le Renard absent alors.
"Vil corgi, nous t'avions prévenu
Qu'une partie de l'enchantement
Serait levée au Litteratium seulement :
Contre Rach tu ne devais pas frotter ton cul !
Mais réjouissez-vous pourtant :
Écoutez, comptez bien vos pieds
C'est en prose que vous parlez !
Voici, pour vous, le seul changement !"
Ô, Muse, n'est-ce que par fantaisie
Que tu vas à la ligne, que tu mimes un vers ?
Et c'est ainsi que dans la promise terre
Les Scribouillards suivirent le Roi Corgi.
-- Chant IX : Rencontre avec le Roi Yalkanin --
"C'est, ma foi, une véritable libération,
Confia le Troubadieu à ses acolytes,
J'ai bien cru me faire une tendinite
À force de compter les vers de mes chansons.
-Je dois bien avouer que le décamètre
N'est pas chose aisé,
Dit Sa Majesté,
Je ne savais plus où me mettre.
-Titre, coupa Zal avant de soupirer,
Ceci est en revanche bien embêtant,
Et ça dure depuis trop longtemps.
-Titre, renchérit la louve à la langue affûtée."
Ainsi allèrent nos Scribouillards
Braves et vaillants dans la nuit noire.
Quand enfin en Kaphéie arrivèrent,
Là, quelle ne fut pas leur surprise
Puisqu'en leur terre promise
Un autre royaume ils trouvèrent.
Le roi Corgi était vraiment chafouin :
La Reine Lil eut beau le rassurer sur leur avenir
Il commençait, du bon vieux temps, à se languir,
Et envisageait de revenir à sa vie de chien.
"Pourquoi toujours moi, alors que j'ai la trouille ?
Je n'ai pas envie qu'on fasse la bagarre,
Et je suis désolé mes chers Scribouillards,
Mais cette épopée casse vraiment les couilles !
-Eli, intervint Lil, soyez courtois,
Nous allons à ce château nous présenter.
Allons, ensemble, à la porte frapper
Et demander audience à ce Roi !"
Suivirent en chantant les écrivains
Qui firent "aaah !", poussèrent des "oooh"
Tout en passant le porche du château.
On prit leur rendez-vous pour le lendemain :
"Vous avez de la chance, leur dit un maraud,
C'est pas six mois comme chez l'ophtalmo !"
Ainsi dormirent sans dessus-dessous nos héros,
Tous blottis contre un tas de foin.
"Vous me donnez chaud, les copains !
-Je crois vraiment qu'on est un peu trop…"
Après une nuit à se titrer sans convenance,
Nos Scribouillards furent conviés
À, devant le roi d'ici, se présenter.
L'entrevue se tenait dans une salle de danse
Et ce fut avec un terrible effroi
Que notre équipe découvrir la cour de ce pays
Qui, cul à l'air, faisait tourner son ziguigui.
"Mais quel est donc ce roi
Qui nous inflige cette effroyable cauchemar ?"
Se demanda Eli en cachant ses yeux,
Sa maman éléphant étant le Troubadieu
Qui le guidait parmi ses Scribouillards.
"Bienvenue à vous, obscurs voyageurs
Soumettez vous à nos lois, nom d'un chien,
Et je serais pour sûr votre Roi Yalkanin :
Dessapez-vous tous dans l'heure !"
Le Choupisson répondit simplement "TG"
Et la guerre de Lamatrisse fut déclarée.
-- Chant X : Ana aux milles bougies --
Chante, Ô Muse, l'incroyable arrivée
D'un grand dresseur de renom,
Plus famous que le Choupisson,
Qu'on appelle désormais Auré.
En ce temps lointain de noble conquête
Nous la nommions Ana aux milles bougies,
Et voyez, comment aux côtés d'Eli le corgi,
Au Roi Yalkanin elle mit un coup de tête.
Alors craintes de la cour des culs-nus
Ana et ses bougies vivaient solitaires
Dans les plaines reculées de ces terres
Restées, du souverain, totalement inconnues.
Elle avait la capture pour passe-temps favoris
Mais souhaitait encore plus habiller les gens :
Leurs "tu veux voir ma bite?" étaient gênants
Et la cour entière voyait en elle une ennemie.
"Que faites-vous chez moi, vils félons !
Qui vous a permis de squatter mon marais ?"
S'indigna Ana -ou Auré, toi même tu sais-
En voyant les Scribouillards dans son salon.
"Ne vous fâchez point, gente suzeraine,
Nous avons simplement vu de la lumière
Et comme Eli voulait aller aux Water
Nous sommes entrés dans votre domaine.
-Soyez tranquille, dame Chouette, dit l'hôtesse,
Du moment que vous tirez la chasse,
Mais il faut que sa Chouetteté sache
Je n'ai rien d'une châtelaine ou d'une comtesse.
-Ceci est, coupa Teru, un échec de rime !
-C'est dégueulasse, nous on prend trop cher !
-Titre, mon roi, ajouta le Troubadieu très fier.
-Votre remue-ménage me déprime,
Intervint Anna aux milles bougies
Dire qu'avec mon elfe de maison j'avais tout rangé
Et qu'en un claquement de doigt vous avez tout niqué.
-Titre, pouffa malicieusement le corgi."
Suivirent les explications de Zalope et Mire
Qui décrivirent tour à tour le trop long voyage,
Comment le Roi Yalkanin avait été mis en rage,
Ce qui poussa aux larmes notre future Auré.
" Battons-nous ensemble pour la victoire !
Rien ne nous arrêtera,
Notre amitié triomphera.
On va leur en mettre plein la poire !
-Tout cela est très bien dit !
Ainsi je vous nomme mon cochet personnel
Et je jure qu'à jamais nous nous serons fidèles,
Dit le corgi aux fesses rebondies.
-Tout cela est fort bien pensé !
Allons maintenant voir le Roi Yalkanin
Pour tous ensemble lui botter le train,
Ajouta sa Sainte Chouetteté.
-Et pour ce peuple qui se balade tout nu,
Je propose, dit la louve, que sans faiblir
Nous les assommions avant de les bannir
Puisque de toute façon ils puent !"
Ainsi partie notre armée au petit matin
Botter le cul de ce Roi Yalkanin.
-- Chant XI : Bataille et victoire d’Eli --
Pour des raisons de haute violence
Mais aussi de chaste pudeur,
Nous passerons, j'en ai peur,
Une partie de la bataille sous silence.
Peut-être est-ce aussi par flemardise
Que Muse et aède préfèrent taire
L'encre qui fut versé sur nos terres
Et qui assura la pérennité promise.
Nous résumerons donc ce combat comme il suit :
L'armée des culs à l'air battit en retraite ;
"Pourfendez-les, qu'on leur coupe la tête !
Pétez-leur dessus !" cria Eli aux fesses rebondies.
Et comme trépassait le Roi Yalkanin,
Eli reclâma une couronne florale
Qu'il pourrait partager avec Zal
Et, ainsi, de Kaphéie il fut le souverain.
-- Chant XII : Ô Scribouillards --
Chante, Ô Muse, la fin de ces nobles exploits
D'un peuple qui s'est en la vaste Kaphéie installé
Et dont les membres, sous les figures d'Eli, Lil et Mire,
Se réunissent pour faire cliqueter leurs doigts.
Fleurirent alors les mots sur les plaines arides ;
Le Litteratium retrouva ses charmes d'antan
Et la Kaphéie prospera fort longtemps.
Quand les visages seront plissés par les rides,
Que les générations futures prendront alors vos places,
Il est possible que vous songiez, à raison,
Que les jeunes sont vraiment des p'tits cons ;
Mais à l'esprit gardez, Scribouillards, le souvenir fugace
De vos premiers émois, vos premiers écrits,
De l'ère des Mary Sue, des fanfictions si drôles,
Des nombreux défis d'écriture et des jeux de rôle
Qui ont forgé votre écrivain d'aujourd'hui.
Fort fiermues de leurs Scribouillards,
Les trois têtes bleues trouvent très beau
De voir noircir les blanches pages du château
Et leurs sujets s'adonner à leur art.
Je dois, ma foi, vous féliciter
D'avoir tout lu et, pour la suite,
C'est à voter que je vous invite
Pour, nos auteures, encourager !
Cependant ce n'est pas la fin de notre histoire
Et d'autres, du royaume, chanterons la gloire !
~o~
Lilyade, par Mire
> disponible en version audio ici grâce à Marga !
- :
Ô grand peuple du café ! Après vous avoir conté le périple jusqu’au trône, laissez-moi vous détailler Lilyade que l’on prône :
Tout a commencé par la venue de l’aigle royal…
Cet aigle volait en cercle au-dessus de la terrasse du palais et de mon vassal. Ce dernier tendit le bras et l’oiseau vint à sa rencontre toutes griffes écartées pour se poser, adroit. Armin attrapa une petite boite cylindrique attachée solidement autour de sa patte droite et relâcha le prédateur qui étira ses ailes délicates. D’un coup, il se souleva et s’envola.
Le jeune homme aux cheveux de jais traversa une colonnade et s’engagea dans la salle du trône hexagonale. J’étais avachie sur ce dernier, soupirant. Il n’y avait pas grand-chose à faire dans ce Royaume… tout était trop calme…
- Madame l’impératrice Miré à la langue aiguisée, le Roi Corgi aux fesses rebondies vous a envoyé une dépêche.
Mon visage sans pareil -de par ma beauté- s’illumina à cette nouvelle.
- Hâtez-vous, apportez-la moi !
- La voici, Madame, dit-il en se prosternant, la lettre au bout des doigts.
Je m’empressai de l’ouvrir. Le Roi Corgi aux fesses rebondies gouvernait à mes côtés avec la Sainte Chouetteté mais je n’avais plus eu de nouvelles du Roi depuis bientôt un mois.
- Appelez la Sainte chouetteté ! s’exclamai-je l’écrit entre les doigts.
Le valet se releva et traversa la salle du trône dans de grandes enjambées alors que moi, l’impératrice, je décachetais le sceau.
Le cœur serré, je priais pour que ces lignes ne m’apprennent que de bonnes nouvelles. Je parcourus les premières phrases rapidement, faisant fi des formules de politesse. Enfin au corps de la lettre, je découvris que le Roi Corgi aux fesses rebondies avait gagné la bataille de Toulouse et qu’il était désormais à Tours, de nouveau victorieux. Après les festivités, il souhaite prendre son cheval…
- Titre, murmurai-je avant de reprendre la lecture.
… pour rentrer au château.
Je relevai la tête au bruit des pas précipités. Dans sa blouse blanche, Asmo, le médecin à l’embonpoint sain, haletait à cause de sa course effrénée.
- Madame l’Impératrice, la Sainte Chouetteté est au plus mal !
- Que lui arrive-t-il ? demandai-je sans attendre.
- Elle est brûlante et respire avec difficulté.
Je crains, Madame l’impératrice Mire à la langue aiguisée
Qu’elle possède la jojoïte aigu
Plus connue sous le nom de « maladie d’amour ».
- Me voici prise au dépourvu
- Il faut appeler les secours.
Nous avons déjà perdu Caff du Geapon et Marga la mère des chonchons.
Cette épidémie ne doit plus commettre d’aliénation…
- Ne devriez-vous pas vous tourner vers la Discord ?
Se tourner vers les dieux ? L’idée me semblait opportune au vu de la situation…
- Je vais à l’autel, dites à mon servant que personne ne doit m’interrompre au risque d’être banni de ces terres.
Sur ces derniers mots, je m’enroulai dans ma cape en peau de loup tout en me dirigeant vers le lieu sacré ou seuls les membres de la famille royale peuvent entrer.
Dans la pénombre, quelques bougies éclairaient les offrandes offertes le matin même. Je m’agenouillai pleine d’humilité, les genoux sur le prie-dieu en joignant mes mains. La tête baissée vers le sol, je m’adressai aux divinités :Dieux et Déesses de la Discord, je vous en conjure
Créateurs du monde, toutes ces écritures et lectures
Vous ont été données, pour contrer ces maladies
Sauvez la Sainte Chouetteté, elle s’est affaiblie
Offrez-lui la convalescence
Ne l’emmenez pas près de vous
La royauté est prête à tous les sacrifices
Ne l’emmenez pas près de vous
La royauté trouvera des vierges à la robe blanche, point tachée par le café
Leurs doigts d’or écriront des ébauches, aux lignes raffinées.
Je demeurais silencieuse, le front contre mes pouces, le cœur battant, mon souffle s’était arrêté. Aucun signe ne venait interrompre le silence de l’autel malgré les longues secondes écoulées. Je me levais, déçue. La Discord nous avait déjà tellement offert. Finalement, cette maladie n’en était pas le prix à payer ? Résignée, je décidai que les dieux importaient peu ! Avec le Roi Corgi aux fesses rebondies nous ferions tout pour la sauver !
A quelques mètres, un son de porcelaine brisé résonna dans la pièce. Je fis volteface et me rapprochais des offrandes. La tasse de café renversée sur le sol, la boisson formait un message « Conquérir Nice ne serait pas une mauvaise idée ». A la fin de ma lecture, les lettres bougèrent de nouveau : « Perzival aux griffes d’argent possède la clé gardienne de la relique du café ». Dans un troisième et dernier mouvement, la boisson changea de forme : « Cherchez, deux déesses au bord de la Mer Méditerranée ».
Soulagée, j’expirai puis me pressai vers la sortie en appelant mon valet.
- Armin ! Ecrivez au Roi Corgi aux fesses rebondies, qu’il doit rester à Tours et que je l’y rejoins. Envoyez également une missive au Troubadieu au cul de feu et à Zalope aux scotchs affûtés, qu’ils doivent nous attendre respectivement à la ville d’Aix-en-Provence et de Cagnes-sur-Mer. Nous les récupèrerons en chemin !
- Madame…
- Oui ?
- C’est Armine.
- Continuez ainsi et je vous ferai remplacer.
Le valet s’excusa et je l’interpellai une dernière fois avant qu’il ne dépasse la porte :
- Armin, vous viendrez avec nous !
- Bien, Madame l’Impératrice.
- Vous pouvez disposer.
J’aurais le dernier mot concernant son prénom, marmonnai-je sûre de moi. Son corps m’appartenait et le choix de son prénom également. Après tout qui le mettait mieux en valeur que l’Impératrice elle-même ?
Alors que l’ensemble des habitants du château s’activaient pour préparer mon départ imminent, je me glissais dans la chambre de Lil, la Sainte chouetteté. A son chevet, un carnet bien mystérieux brillait de mille feux. Relique du café et symbole du Royaume, personne n’avait réussi à trouver la clé permettant de l’ouvrir.
- Madame l’Impératrice ! expira la Reine en se relevant tant bien que mal dans son lit.
- Ma Reine, restez couchée, commençai-je.
- Titre, souffla-t-elle.
- Je vous emprunte le carnet, il semblerait que le remède de votre maladie s’y trouve.
- Mais, vous ne possédez pas la clé, s’étonna-t-elle.
- Ce n’est qu’une question de temps, répliquai-je. Je pars avec le Roi Corgi aux fesses rebondies, le Troubadieu au cul de feu et la Zalope aux scotchs affûtés.
Le bruit d’ailes de papillon me fit comprendre que la Reine ne tiendrait plus longtemps avant de s’effondrer dans la jojoïte aigu. Il s’agissait du troisième symptôme après le regard vitreux, plein d’amour et les mains moites. Le temps pressait. Je l’embrassais sur le front et la saluais une dernière fois, en lui disant que Dajan se tiendrait près d’elle pour qu’elle ne succombe pas.
L’heure du départ sonna enfin lorsque mon valet m’expliqua que tout était prêt. Je montais dans mon carrosse aux cinquante chevaux. J’avais appelé ce petit bijou de l’innovation « Clio 3 », ce petit nom révolutionnaire me plaisait. Personne n’avait telle monture !
- Vous savez la taille ne compte pas Madame l’Impératrice, m’exposa Armin en s’asseyant sur la banquette en face de la mienne.
- Titre, répliquai-je avant de continuer : La taille compte, plus j’en ai, plus je vais vite.
- Titre, murmura-t-il à son tour, abandonnant le débat.
Le voyage jusqu’à Tours se déroula sans encombre malgré les cinquante chevaux. Le peuple se mettait systématiquement sur le bas-côté pour laisser passer l’Impératrice. Mon valet avait soupiré à chaque fois que je me réjouissais de voir les scribouillards impressionnés par mon carrosse.
Arrivée à destination, dans cette campagne peu aisée, Auré le fidèle cocher m’accueillit avec tous les honneurs et déroula le tapis rouge jusqu’à sa modeste maisonnette. Elle m’expliqua qu’une missive lui était parvenu par le Roi Corgi aux fesses rebondies, il arriverait au milieu de la nuit. Je l’en remerciai et avec mon valet, nous entrâmes dans sa demeure pour attendre le Roi Corgi aux fesses rebondies.
Auré le fidèle cocher, de ses doigts d’or, écrivait une longue lettre en offrande pour l’une des déesses au bord de la Mer Méditerranée. L’ensemble de mes offrandes, déjà prête, une fois le point final encré, mon fidèle cocher me proposa de les mettre d’ores et déjà dans son carrosse. Je ne me fis pas prier et demandais à Armin de s’en charger pendant que je me reposais.
Une fois que cela fut fait, il revint vers moi et me murmura à l’oreille :
- Madame l’Impératrice Mire à la langue aiguisée
Je vous en prie, ne vous fâchez guère
Ne vous sentez pas en infériorité
Lorsque vous aurez vu son carrosse de guerre
- Que me chantez-vous là, Armin ?
- Armine, je vous prie Madame l’impératrice.
- Je ne vous appellerai pas Armine, ni aujourd’hui, ni demain.
- Vous n’êtes qu’une dictatrice…
- Je ne vous permets pas !
- Seule la Sainte Chouetteté accepte de m’appeler comme ça.
Verte de colère, la pensée d’abandonner la Sainte Chouetteté à son -triste- sort me semblait désormais la meilleure idée de la dynastie. Comment osait-elle l’appeler ainsi ? Ne pouvait-elle pas s’occuper de son propre valet sans s’occuper du mien ?
Pleine de rage, je ne vis pas tout de suite, l’arrivée d’Eli le Corgi aux fesses rebondies. Auré le fidèle cocher se pressa à sa rencontre pour l’aider à se débarrasser de ses multiples bagages qu’elle emmenait à son carrosse… son carrosse…
L’abandon de mon valet préféré et la perte de ma magnificence devant ce carrosse aux cent dix chevaux eurent raison de ma santé, elle en avait une plus grosse que moi…Ô dieux de la Discord, pourquoi me donnez-vous de telles épreuves ?
Ô dieux de la Discord, puis-je vous faire un aveu ?
Ô dieux de la Discord, Lil et Auré peuvent bien trépasser.
Ô dieux de la Discord, plus rien ne m’agréé.
Malgré ma réticence et mon désespoir, nous partîmes à l’aube pour Aix-en-Provence dans le -carrosse- d’Auré le fidèle cocher. Pendant le trajet, le Roi Corgi aux fesses rebondies me racontait ses prouesses de guerre et me décrivait le nombre de scribouillard désormais sous notre étendard. Je l’écoutai seulement d’une oreille, mon attention se divisait soit sur Armin soit sur les cents dix chevaux. Je ne pouvais pas accepter une telle infâmie.
Lorsque nous traversâmes un pont, l’un des passeurs nous expliqua que nous arrivions en Côte d’Azur. La pensée qu’il s’agissait du pays du soleil et des filles de joie me vint à l’esprit -c’est bien pour cela que nous devions récupérer le Troubadieu au cul de feu ici- ce qui me fit fusiller Armin du regard.
Enfin à Aix-en-Provence, tous les quatre, l’arrière-train douloureux -par les chemins sinueux-, nous récupérâmes le Troubadieu au cul de feu. Ni une ni deux, elle nous chanta ses conquêtes comme s’il s’agissait de contentieux et ce fut, presque morts, les tympans miséreux que Zalope aux scotchs affûtés nous rejoignit dans notre carrosse merveilleux.
Enfin arrivé à bon port, dans un trou perdu pour y trouver un trésor. Personne ne vint à Nice pour nous rendre service. Le Roi Corgi aux fesses rebondies sonna la révolte, désinvolte. Le Troubadieu au cul de feu proposa de chanter mais Zalope aux scotchs affûtés refusa espérant y échapper. Après tout, elle n’était bonne qu’à trouver des jeunes hommes charmants, malheureusement.
- Je crains que nous n’ayons pas d’indice, sur ce fichu service, exposa Armin.
- Nous devons trouver les déesses mais sans GPS… rajoutai-je pas plus avancée que mon copain
- Vous êtes sûrs que je ne peux pas chanter, pour leur annoncer notre arrivée ? Continua le Troubadieu au cul de feu.
- Si elles sont chaudes comme la braise, peut être viendraient-elles au son de la baise ? répliqua Zalope aux scotchs affûtés, avec un air sérieux.
- Titre ! s’exclama Auré le fidèle cocher telle une arbitre.
- Je vous assure que nous préférons épargner nos oreilles, à chant pareil ! rétorqua soudainement une déesse aux cheveux bariolés.
La première accompagnée de la deuxième, une déesse aux cheveux de fer, nous expliqua qu’elle était là pour nos affaires. Apparemment un carrosse à cent dix chevaux ne passe pas inaperçu garé devant le casino.
- Nous aimerions vous proposer asile mais notre antre est devenu Brazzaville, nous expliqua, Tal la déesse aux cheveux de fer, désolée.
- Perzival aux griffes d’argent a pris possession de notre pension, rajouta Inari, la déesse aux cheveux bariolés.
- Rien ne résiste à mon épée ! s’égosilla le Roi Corgi aux fesses rebondies, comme possédé.
De mon côté, l’idée d’aider la Sainte Chouetteté, qui n’est Sainte que d’identité, me faisait gerber. Elle ne se contentait pas seulement de Johan, elle devait faire les yeux doux à mon gentleman. Bien décidé à ne pas lever le petit doigt, je ne m’amuserai pas à faire Robin des bois. Et puis, si le Roi Corgi aux fesses rebondies mourrait et la Reine la Sainte chouetteté désormais maudite par la maladie, s’éteignait. Qui serait la seule personne sur le trône ? Point besoin de trinôme pour mon royaume…
Avec cette idée en tête, je décidai de suivre la petite troupe jusqu’à la grotte en quête de Perzival aux griffes d’argent. Zalope aux scotchs affûtés remontait ses manches, prête, alors qu’absente, j’étudiai le chemin pour prendre ma retraite. Si le combat ne se déroulait pas comme il fallait, fuir me semblait être une bonne option. Malheureusement le Roi Corgi aux fesses rebondies, bien décidé à mettre la râclé à ce félidé me poussait vers le perron tout excité à l’idée de se battre à mes côtés.
- Madame l’Impératrice Miré à la langue aiguisée vous essayez de fuir ? me demanda doucement Armin.
- Que nenni, je souhaite seulement offrir aux Roi Corgi, le triomphe qu’il mérite. Vous en serez témoin mon cher Armin, répliquai-je à demi-voix.
- Madame, je vous en prie, appelez-moi Armine, soupira mon vassal.
- Crois-tu vraiment que c’est le moment pour ces conneries, vermine ?
- Il serait bon que vous m’écoutiez quelquefois.
- Ce n’est point le moment d’un débat entre pain au chocolat et chocolatine !
- Vous n’avez rien de royal… continua-t-il. Me comparer à une viennoiserie, pour la peine vous ne partirez point d’ici, termina-t-il en partant.
- Non ! Lâche moi Satan !
Je freinais de mes pieds pour ne pas avancer mais sa force me dépassait. Prise en otage comme pour un mariage, je me retrouvai sur le devant de la scène. C’est alors que la déesse aux cheveux bariolés me donna un collier.
- C’est le seul cadeau que j’ai pu récupérer, il reste un plateau de présents dans notre foyer, dévoila la déesse aux cheveux bariolées.
Des cadeaux ? Si Perzival aux griffes d’argent avait gardé les présents, l’objectif de la bataille changeait ! Ce chameau, cette canaille allait voir de quel bois je me chauffais ! Je me tournai vers ma troupe à la croupe si parfaite !
- Mon ami, le Roi Corgi aux fesses rebondies et mes chers sujets ! Nous devons combattre !
Agissons comme un tsunami et tuons ce freluquet ! Libérons cet appart !
Tous pour les cad… la relique ! Sauvons la Sainte Chouetteté angélique !
Sur ces paroles philosophiques, Zalope aux scotchs affûtés se prépara, euphorique. Ses scotchs allaient enfin servir alors je voyais Auré le fidèle cocher blêmir. La porte grande ouverte, Cerbère aboya de sa couchette. Ces deux têtes -la dernière était déjà coupée- nous fixait comme si nous étions des ennemis. D’une courbette je lui fis comprendre que nous venions en amis mais il ne fut pas de cet avis. Dans un grondement effroyable, il nous balança, au visage, sa bave inflammable. Si quelqu’un utilisait de la poudre à canon, nous allions finir en paillasson.
- Hélas, Cerbère est le célèbre et indomptable compagnon de Perzival, se désola la déesse Tal.
- La première tête s’appelle Nini et la deuxième Lestat, nous expliqua la déesse Inari.
- Je suis heureux de ne pas avoir fait de grasse mat’ ! s’amusa le Roi Corgi aux fesses rebondies.
Il s’élança dans le combat, l’épée à la main alors qu’Armin me surveillait. Je lui fis un pied de nez et sortit mon bouclier.
Le Roi Corgi avait l’épée, j’avais le bouclier.
Nous protégions le Royaume depuis longtemps en trinôme. Le Roi Corgi aux fesses rebondies en allant de conquête en conquête tandis que je restai en retraite pour lever un gigantesque abri. L’attaque, la défense et la stratégie. Cette troisième spécialité était celle de la Sainte Chouetteté, sans elle nous n’étions que des brêles. Sans cerveau pour l’opération, nous ne donnions pas cher de notre peau et courrions tout droit vers la désintégration.
Avec le Roi Corgi aux fesses rebondies, nous nous étions promis de ne rien dire pour ne pas décourager Zalope aux scotchs affûtés, le Troubadieu au cul de feu et Auré notre fidèle cocher.
D’ailleurs, le Troubadieu au cul de feu ne chantait plus, au contraire, il tabassait la première tête à s’être approché de son luth. Lestat prenait cher et Nini n’était pas une meurtrière.
- Si vous soumettez Lestat, vous battrez le Cerbère, cria la déesse aux cheveux de fer.
- Nini déteste les humains, elle les fuit comme la peste, rajouta la déesse aux cheveux bariolés.
- Si vous saviez tout ce que j’ai su charmer, laissez-moi gérer ce chien qui empeste, s’élança la catin.
Sur ces mots, le Troubadieu au cul de feu commença à jouer du pipeau.
- Elle sait charmer aussi bien les bêtes que les hommes, s’émerveilla Auré le fidèle cocher, rassuré.
- Elle fume la moquette et devrait plutôt piquer un somme, rétorqua Zalope aux scotchs affûtés.
Sous nos regards ennuyés, le Troubadieu au cul de feu avait vaincu, Cerbère le portier sans s’être dévêtu. Elle lui caressait le poitrail sans avoir semer la pagaille. Nous nous regardions tous surpris d’une telle réussite sans avoir perdu notre ouïe. D’un petit coup dans le dos, je proposai au Roi Corgi aux fesses rebondies de la décorer à son retour d’un nouveau pseudo. Je le vis acquiescer, il avait eu la même pensée. Rendre hommage aux braves scribouillards était l’un de nos devoir !
Après avoir dépassé Cerbère, quatre puissants chats nous barrèrent la route. Laska au bide plein de gras s’avança et sauta dans le dos du Roi Corgi aux fesses rebondies, au niveau de ses lombaires. Mais, habitué des combats, il se retourna pour lancer son épée comme dans une joute. Laska au bide plein de gras esquiva avec aisance. Face à face, ils se regardèrent silencieux. Pour le Roi Corgi aux fesses rebondies le félidé n’était qu’une nuisance au regard vicieux.
Dans une autre pièce, Zalope aux scotchs affûtés se battait contre Aby la maltraité. Cette pécheresse ne ressemblait plus à rien. Les déesses nous expliquèrent, qu’autrefois elle était somptueuse mais qu’une vieille mégère l’avait transformée. Les scotchs de Zalope ne pouvaient rien face à ses poils sales et emmêlés. Machiavélique, elle fourrait dans la bouche de mon sujet une boule de poil atomique dans le seul but qu’elle meure étouffée.
Le Troubadieu au cul de feu occupé à rendre le Cerbère câlin, mes serviteurs n’étaient plus que deux, Auré le fidèle cocher et Armin. Avant d’atteindre Perzival aux griffes d’argent, les deux derniers chats se dressèrent sur notre chemin, Nocty au regard louche et Niam au miaulement terrible. Trop occupé à se prendre la mouche, ils étaient indisponibles. Enervé, Perzival aux griffes d’argent, les jeta tous les deux du haut de l’escalier. Mais ils n’en avaient que faire, trop occupé par leurs propres affaires que je comprenais trop bien. Les problèmes de famille… Lil, la Sainte Chouetteté m’avait trahie ! Tout partait en vrille, le Roi Corgi n’avait qu’à récupérer la relique pour la suprématie ! Au diable cette clé et ce carnet contre la maladie ! Vive les offrandes, les pots-de-vin et les cadeaux !
Perdue dans l’opulence et la richesse, je ne vis pas Perzival aux griffes d’argent tenter une approche toutes griffes dehors. Pour sauver sa princesse, Armin me protégea de son corps. Il dévala lourdement les marches, presque mort. Nocty au regard louche et Niam au miaulement terrible firent leur dernier soupire, décédés sous le poids du guerrier.
Obnubilée par les présents, je tendis le bras vers toute cet or gisant. Un, deux, trois… quarante billets avec ma tête imprimée. Des étoiles dans les yeux, je ne vis pas Perzival aux griffes d’argent m’arracher le collier offert par la déesse aux cheveux bariolés. Il l’avala goulûment.
- Petit con, vient là ! cria la déesse aux cheveux de fer.
Elle l’attrapa par le veston et lui donna un coup dans ses viscères.
- Crache tout de suite le cadeau que nous avons fait à l’Impératrice Miré à la langue aiguisée !
Tout penaud, il haussa les épaules, il ne savait pas comment l’expulser.
- Ne vous inquiétez pas déesse Tal, nous avons désormais tous les prés… la relique ! Nous pouvons désormais la ramener au palais royal et sauver la Sainte Chouetteté angélique.
- Avant que vous partiez, prenez tous les cadeaux et notre bénédiction, s’excusa la déesse Inari.
- Je vous en prie, m’inclinai-je.
- Par contre durant l’opération, j’ai bien peur que nous ayons perdu ton gigolo, Impératrice Miré à la langue aiguisée, m’expliqua Zalope aux scotchs affûtés.
Couverte de poils de la tête aux pieds, elle avait finalement réussi à vaincre Aby la maltraité grâce son chéquier. La pauvre minette, manquait de sous pour se faire une toilette. Le Roi Corgi aux fesses rebondies tenait dans son poing, la relique tant recherchée.
- Nous allons pouvoir sauver la Sainte Chouetteté ! dit-il victorieux.
Alors que tout le monde se félicitait en des termes élogieux, je vins m’asseoir auprès d’Armin en lui prenant la main.
- Vous avez été le meilleur des amants, pleurai-je.
- J’ai une dernière faveur, Madame Miré, souffla-t-il avec apitoiement.
Pouvez-vous m’appeler Armine telle que je l’ai écrit dans mon testament ?
- Je vous dois bien ça, Armine. Vous étiez mon diamant !
Le chagrin de la perte d’Armin s’envola bien vite néanmoins lorsque Auré le fidèle cocher me posa dans les bras mes billets imprimés.
Prêts à retourner au chateau, mon regard se perdit dans les yeux d’un beau jeune homme au cheveux bruns. Dans ce moment inopportun, j’appris son pseudo, il s’appelait Hugo.
~o~
L'Au'di-C, par Auré
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- :
~~ Chant I : Situation initiale ~~
Voilà bien des années,
Une région du Littératium avait été conquise
Par le Roi et ses soumises,
Mais depuis, en couilles les choses s’étaient barrées.
Sur cette noble contrée,
La maladie d’ammure avait déjà frappé
Et emporté quelques Scribouillardes,
Y compris l’Impératrice, cette bâtarde.
Bien qu’elle eût récupéré un remède
Pour la Jojoïte de la Reine Mère
Il ne lui fut d’aucune aide
Face à l’Hugoïte qui la fouterait en l’air.
Cette nouvelle souche inconnue
Frappa fortement l’Impératrice à la langue aiguisée,
Et en quelques mois elle disparut,
Laissant son royaume fort dépité.
Depuis la mort de cette catin,
Le Roi Corgi au derrière rebondi s’était senti pousser des ailes
Et avait décidé que tous les matins
Ses sujets devaient assister à la dépose de ses royales selles.
On pouvait entendre qu’il avait pété un câble
Mais restait -il paraît- pour autant aimable.
Sa prétention lassait les Scribouillards
Qui attendaient quelqu’un pour détrôner ce connard.
~~ Chant II : Elément perturbateur ~~
Auré le royal cochet se réveilla en sursaut un matin,
Sa nuit d’ordinaire paisible avait été agitée
Par la vision de déesses qu’elle connaissait bien ;
Un message de la plus haute importance lui avait été communiqué.
Aussitôt, elle sortit l’Au’di-C qu’elle conduisait,
Equipée de ses cent-dix chevaux,
Au château rapidement elle se rendrait
Pour annoncer le danger qui arriverait bientôt.
Elle obtint un entretien immédiatement
Et fut accompagnée du Troubadieu au cul de feu
Ravi de se prendre au jeu
Pour gratter son ukulélé en chantant.
Le cocher se lança :
Il est grand temps votre grandeur
Qu’on parle de coeur à coeur.
Puis le Corgi le coupa :
Le Roi n’a que faire des suggestions
D’un cocher qui pèle les oignons.
Du Troubadieu le cocher prit la main,
Leur connexion plus forte que le wifi
Lui permettait de transmettre sa vision du destin
Du Roi souverain de Kaphéie.
De sa douce voix, le Troubadieu entonna :
Mon bon Roi, je vous ai vu au beau milieu milieu d'un rêve
Mon bon Roi, un aussi sombre rêve est un présage…
D'amour ? Interrompit le Roi corgi aux fesses rebondies.
Non, de mort, rectifia Auré le fidèle cocher.
Refusons tous deux que vos lendemain soient mornes et gris.
Vous n'avez pour l'heure que votre couronne.
Votre destinée va être scellée, j'en ai rêvé.
Lala lala lala, chantonna le Troubadieu
Ta gueule, aboya le roi.
A la fin de la prémonition en chanson,
Le Roi voulut congédier son cochet.
Il ne le croyait pas - ce con !
Et n’avait point conscience du danger qui l’attendait.
Montant debout sur son trône, le prétentieux hurla :
C’est moi Eli, c’est moi le Roi
Du royaume canin,
Je n’ai que faire de vous, humains.
Choqué, déçu, de son noble Roi,
Le cocher décida qu’il était temps de s’émanciper.
Et dire à ce bon à rien ses quatre vérités,
Suite à quoi sans lui il voyagera :
Si vous confondez la monarchie
Avec la tyrannie
Vive la République
Adieu bourrique !
Je ferme la boutique.
Ah prends garde, mon roi
Ne te trompe pas de voie…
Expulsé du château royal,
Le cocher demanda au Troubadieu ce qu’il pensait
de la prédiction, s’il la trouvait bancale
Car en son objectivité il croyait.
Mais celui-ci lui répondit,
Que ça sonnait comme un gros tas de conneries.
Le cocher n’en fut pas fâché
Puisque le Troubadieu on ne pouvait blâmer ;
Celui-ci n’était point familier
Avec ce qu’on appelait le second degré.
Il n’était sensible à aucune interprétation,
Sauf celles qu’il pouvait se mettre dans le fion.
~~ Chant III : Péripéties (épiques) ~~
I
La nuit suivante le cocher fut à nouveau frappé
D’une vision de ses déesses préférées.
Celles-ci le suppliaient à genoux
De prendre la couronne du roi, aussi efficace qu’un gnou.
Pour cela, il lui faudrait
De ses plus fidèles alliés s’entourer.
En eux il devrait avoir confiance
Pour éviter à tout prix la déchéance.
Le cocher envoya d’abord une missive à Sera du Khanadaa,
Adepte du grand froid et surtout du drama.
Après le succès de sa Seranade,
Elle lui éviterait à coup sûr la débandade.
Elle hésita à contacter le Choupisson au dos large
Mais estima que ce n’était sûrement pas très sage
Car il était très complice avec la Sainte Chouetteté
Et, dit-on, occasionnellement la baisait.
Tenter de s’allier avec Elir de Laçuisse
n’était pas non plus une brillante idée.
Elle venait de se faire opérer de l’appendice
Et, de toute façon, neutre elle préférait rester.
Caff du Geapon était une combattante redoutée,
Armée de ce qu’elle appelait un nunchaku,
Mais de la maladie d’ammure encore elle se remettait
Et ne quitterait donc pas son bellâtre pour deux sous.
Désappointé face à si peu de possibilités,
Le royal cocher décida que, quitte à être si peu,
Il pouvait bien emmener le Troubadieu au cul de feu.
Il ne comprendrait rien, mais au moins pourrait chanter.
II
Accompagné de ses alliés de fortune,
Le cocher partit un lundi,
Son carrosse laissé derrière lui
Pour ne point afficher toute sa thune.
Les deux déesses lui avaient soufflé
Que par un labyrinthe il devrait commencer
Afin de trouver les armes dont il aurait besoin
Pour vaincre le Roi Corgi, ce vil gredin.
Sur la route depuis à peine deux heures,
Le Troubadieu se plaignit d’avoir faim,
Le cocher pensa aussitôt au malheur
Qu’il avait eu d’emmener ce tchoin.
Au prochain village ils s’arrêtèrent
Et y rencontrèrent Marie Blachère la boulangère.
Cette dernière avait de bonnes miches
Et aussi de beaux yeux de biche.
La boulangère leur ouvrit sa maison,
Et leur proposa “Vous en voulez ? Elle est chaude”,
“Titre”, murmura le cocher malgré sa raison.
Mais ce n’était que de sa miche de pain dont elle parlait, la nigaude.
Le Troubadieu cacha difficilement sa déception
De ne pas pouvoir se faire démonter le croupion
Par un beau mâle en chaleur
Et de devoir se contenter de ce quatre-heure.
Après avoir repris des forces en se remplissant la panse,
La joyeuse troupe reprit son chemin.
Le labyrinthe s’annonçait sans fin,
Et il faudrait y faire preuve de prudence.
III
Devant le labyrinthe attendait un oracle
Qui leur annonça qu’il faudrait vaincre la bête.
Peut-être auraient-ils besoin d’un miracle
S’ils ne voulaient pas qu’on leur fasse la fête.
Après avoir titré ces douces paroles,
Sera du Khanadaa fit le premier pas entre ces murs
Et de son sac sortit une immense casserole
Qui serait plus rapidement efficace que du cyanure.
Alors qu’ils avançaient à pas de loup,
Le Troubadieu les avertit tel un gourou :
Regardez bien à l’est,
Regardez bien à l’ouest.
Mécontente, Sera contra : “Nom d’un caribou !
Je te fouterais bien un coup dans le genou.”
La guerrière aurait pu être soulagée par ce geste
Et aurait même rêvé de desseins plus funestes.
Alors que les alliés se disputaillaient,
Par un bruyant hurlement ils furent arrêtés.
Sa meute un loup semblait appeler
Et une grande casserole ne pourrait suffire à les assommer.
Le Troubadieu, qui était familier au langage lupin,
Comprit que l’Alpha demandait un sacrifice,
Et s’estimant agile de ses mains
Pensa qu’il pourrait le soulager sans artifice.
Sur ce titre bien trop évident,
Le Troubadieu quitta la troupe pour voir le loup,
Impatient de pouvoir se faire démonter les trous,
Tout en étant soulevé bien ardemment.
Une fois l’offrande du Troubadieu au cul en feu effectuée,
Sur une grande place ils arrivèrent,
Une guillotine en son milieu il trouvèrent.
Perplexes quant à son utilité,
Ils ne purent refuser ce cadeau de l’univers,
Et dans leur barda elle fut rangée.
Toujours guidé par les nobles déesses,
Du labyrinthe le cocher sorti sans difficulté.
Dans une auberge, une fois couchés,
Sera murmura “tu veux que je te berce ?”
Evidemment le cocher fut fort outré
De cette proposition perverse.
~~ Chant IV : Elément de résolution ~~
Durant la nuit, les déesses lui apparurent,
Et lui annoncèrent dans un doux murmure :
Le piège du loup vous avez su déjouer
Mais votre mission n’est point terminée.
Dans deux jours vous devrez détrôner
Le Roi Corgi qui est devenu sacrément cinglé.
N’oubliez pas que la guillotine vous devrez utiliser
Car nous voulons voir sa royale tête rouler.
Le cocher eut du mal à digérer l’information,
Car au Roi il avait été fidèle pendant de nombreuses années.
Mais de voler la couronne qui pourrait bien le damner
Alors que gouverner semblait être sa vocation ?
Après une nouvelle nuit d’un sommeil agité,
Point comme il l’aurait souhaité,
Il était temps de reprendre la route
Pour mettre ce fichu Corgi kaput.
En arrivant au château, un entretien il demanda
Et à contre-coeur le Roi accepta.
Dans la cour ils se retrouvèrent ;
Cet abruti ne se mettait même pas à couvert.
Que me vaut cette visite ? s’enquit le Roi Corgi.
Votre couronne je dois récupérer, le cocher répondit.
Et en quel honneur ? s’étonna le vil.
Des motifs des Déesses vous ne devriez point discuter, avertit-il.
~~ Chant V : Situation finale ~~
Montant sur ses grands chevaux,
L’autre entonna : “Au Roi on ne dit pas
Tiens ta langue et tais-toi”,
Mais fut interrompu d’un triomphant “tégé”.
La matrice ayant bugué,
Le Corgi se trouva fort embêté
De constater que de sa cour venait cette requête
Et s’écria “Puisque c’est ainsi, qu’on me coupe la tête !”
Le Roi Corgi aux fesses rebondies ne pensait pas si bien dire
Et le royal cocher fut fort aise
D’à cet ordre pouvoir simplement obéir
Sans qu’avec ses futurs sujets se crée un malaise.
Lorsque la tête du Roi roula,
La cour se mit à applaudir
Et ce ne fut pas sans plaisir
Qu’il saisit la couronne du bout de ses doigts.
Se tournant vers son beau public,
Il annonça : “Qu’on me proclame Roi
De ce royaume prospère et pur.
Ne soyez point mélancolique
Et ne regrettez pas ce Roi grivois
Que vous ne pouviez plus voir en peinture.”
Alors que sous les acclamations le cocher se pavanait,
Un badaud lui demanda
Ce qu’il en était du titre de la Sainte Chouetteté,
Et le nouveau Roi se retrouva en plein désarroi.
A cette vieille chouette il n’avait pas songé ;
Quelle idée d’avoir un trinôme pour royauté ?
Choqué, il ne put que murmurer “merde”
Car ce n’était donc pas la fin des emmerdes.
- EliTrès Grand Scribe
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Re: Contes, épopées et légendes (de Kaphéie)
Elizouzou (ou les premiers pas d'un futur monarque) , par Marga
- Spoiler:
- Il était revenu. Ce monstre, tapi dans l’ombre, au fond de l’armoire de sa chambre.
Par la fente à travers laquelle filtrait la lumière de l’extérieur, il l’observait sans relâche. Nuit et jour, ennemi intangible et perfide, qui survolait ses rêves pour les transformer en cauchemars et grignoter ses doigts de pied si de l’édredon ils avaient le malheur de dépasser.
Elle sentait ce regard jaune qui ne la lâchait pas, le râle poussiéreux produit par le battement des ailes puissantes l’atteindre dès qu’elle détournait les yeux. Elle savait qu’il allait la croquer comme une gaufrette si elle manquait à se réfugier dans son lit à la vitesse d’une petite souris, aussi courait-elle s’y engouffrer dès qu’elle avait fini des dents se brosser et de faire pipi, et s’enroulait dans son duvet avec le soin du maître sushi qui roule un maki dans son algue nori, ne laissant dépassant qu’une touffe de cheveux blonds au niveau de la tête de lit — juste ce qu’il fallait pour respirer.
Mais ce soir-là, tel Fifi et son culot remarquable, la bête fit fi de sa forteresse imprenable, de sa cuirasse de plumes et de coton, car en ce domaine plongé dans les ténèbres du sommeil, l’assaillant vint la narguer en se posant lourdement sur son front vermeil. La petite fille poussa un hurlement sauvage pour le faire décamper — et peut-être un peu pour exorciser la terreur qui l’avait prise de voir un monstre si pesant lui paralyser l'occiput avec si peu de gêne — le somma, exigea, décréta qu’il devait mettre les voiles séant, pour enfin la laisser vrombir et divaguer dans son royaume de petits cerbères ventripotents.
— Car enfin, conclut-elle après une tirade ma foi fort épique et inspirée, je suis le Roi, et c’est moi qui décide.
Las, bien loin de s’alarmer, le grossier importun lui pêta au nez. Et l’apprenti tyran n’eut que ses beaux yeux pour pleurer.
— Elizouzou ?
Sensible aux atermoiements et afflictions du mini-despote bien embarrassé, le chevalier-papa pénétra l’antre dans les ténèbres plongées et chargea. L'entrebâillement de la porte se voila et couvrit le faisceau lumineux au sol d’un obscur drap. Puis une lumière jaune s’alluma, vive, éblouissante, et Elizouzou se composa en royale dirigeante.
— Elizouzou, s’inquiéta le preux cavalier par l’aventure non ébranlé, quelle est donc la cause de votre grand courroux ?
— C’est le Groutch, se plaignit le digne régent, qui me harcèle et m’effarouche.
— Le Groutch ?
Le paternel bâilla, se gratta la barbe, et pour la santé de sa progéniture s’inquiéta. L’imagination du monarque devenait tout de même très louche !
— Le Groutch, confirma Elizouzou, cette horrible créature qui nuit et jour, dans la retraite de mes appartements me torture !
— Mais enfin mon enfant, s’étonna le sujet, le Groutch ne peut vous torturer, puisque je l’ai mangé !
— Mais alors, s’exclama le monarque, alors quel est ce poids moqueur dont je sens les pattes me mattraquer le front avec l’application d’un tectonikilleur ?
— Ceci mon roi, est un ressortissant de la tribu des papilionidae.
Et bombant le torse, d’attirer l’insecte sur son doigt il eut la brillante idée.
— On l’appelle également communément papillon machaon, expliqua-t-il en l’approchant du visage de sa fille.
— Papa haillons macaron, répété le roi en écarquillant les pupilles.
Le gredin ne lui présenta pourtant pas la moindre pâtisserie, et le corgi songea qu’au nez on lui avait bien ri ! Cette drôle de bête était-elle donc parent vêtu de chiffons ! Allons bon, un gueux à sa cour ! Il fallait vraiment trop loin pousser le bouchon !
— Et sans vouloir vous froisser, vous êtes trop dodue pour que le pauvre animal veuille vous manger.
Comme pour ces dires confirmer, la bête de reposa sur la paupière du roi et lui fit un grand oeil doré.
L’enfant d’abord craintive décida qu’en son paternel elle pouvait bien mettre sa foi, et après pâlir, doucement respira et se mit à rire.
— Cette belle frayeur passée Elizouzou, maintenant au lit et zou !
Ce fut de bon coeur qu’obtempéra l'héritière, l’insecte toujours accroché en visière. Elle somma, exigea, décréta qu’il quitte ce drôle de perchoir, mais loin de s’alarmer le machaon prit goût à cet accoudoir.
Alors Elizouzou prit son mal en patience et s’endormit malgré tout aux douze coups de minuit, comme Cendrillon.
Elle se l’était néanmoins juré, au nom de la science, sur l’honneur et sa vie : un jour elle serait roi de tous les papaïllons.
~o~
Chanson pour le Troubadieu (ou Chanson du lutin de Noël) , par Eli
> disponible en version audio ici grâce à Auré !
- Spoiler:
- Or on fête et on raconte :Asseyez-vous et faites silence, mes Scribouillards ! Sortez les sapins et les raquettes pour rendre hommage à un preux lutin qui joignit l’embarcation vers la Kaphéie. Fut un temps lointain où le capitalisme et Coca Cola n’avait pas encore eu raison d’un gros bonhomme vert qui aimait particulièrement distribuer des cadeaux aux enfants sages : alors, les lutins étaient heureux et gaies, courant nus dans la
coc’neige pour faire de beaux selfies. Hélas ! Hélas ! Quand le Père Noël premier de ce nom, après un burn-out dû à la montée d’entreprises rivales et déloyales (elles exploitaient également des êtres de petite taille sans user de poudreuse pour les rendre plus dociles), décida de créer une association avec Hulk et le Géant vert, l’empire du Pôle partit à la dérive ! Le nouveau propriétaire de l’industrie ne prenait pas soin de ses petits employés et pensait à délocaliser.Or se cante :
C’est l’histoire d’un lutin
Tout petiiiiiit
Qui, tout’ la journée durant,
Emballait tout un tas de présent
Du dimanche au samedi !
C’est l’histoire d’un lutin
Tout sympaaaaaaa
Qui, au lieu d’ se manier l’ fion,
Rêvait d’un jour prend’e l’avion
Et quitter le froid !
C’est l’histoire d’un lutin
Tout joliiiiiii
Qui, quand ses collègues eurent le dos TOURNÉ,
Dans un paquet cadeau s’est EMPAQU’TÉ !
Ah !
Le sacré colis !Or on fête et on raconte :Les nuits et les jours passèrent sans que le lutin ne puisse sortir de son carton : trimballé, baladé, bousculé, il était malmené par les livreurs. La grève n’aidant pas, le paquet se trouva stoppé et le lutin crut bien mourir de faim avant qu’on ne le jette sur le paillasson d’une chaumière. On ne sonna pas. Ce ne fut que le lendemain que Zalope trouva, sur son palier, le colissimo qu’elle avait attendu avec impatience et qu’elle craignait ne jamais voir arriver avant son départ prévu le jour même. Pourvus d’une divine mission, Eli et Zalope s’en allaient (sans oublier de descendre les poubelles) trouver le Littératium, bien contentes de quitter leur ville actuelle.Or se cante :
Au Noooooord--> sur l'air des CoronsD’une contrée lointaine !
La teeeeerre
Était du charbon !
Le ciiiiiiiieeeeel
Était rose jambon !
Les hooommes
Étaient pleins de haine !
La la laaaaa !! x4
Le saaaang
Abreuvait les plaines !
Les laaaaarmes
Creusaient des sillons !
La suuuuueur
Coulait sur leur fion !
Les geeeeens
Vivaient dans la peine !Or on fête et on raconte :Le lutin avait vidé, durant son périple, les provisions qui emplissaient son carton. Adieu la cuite au soju de prune qui remplissait d’espoir Eli et Zalope, ces couillons de la lune ; Adieu réserve de tofu et conserve de lentille qu’on pensait emporter sur un navire qui brille ; Adieu radis, ramens et nouilles sautées, puisque le lutin malin les avait tous mangés ! Un peu fâché de ne point pouvoir dîner, Eli réclama le nom de ce cadeau surprise alors que Zalope traînait le corgi et le lutin sur la place du marché afin de trouver de quoi se sustenter durant le voyage.Or se cante :
Troubi Trouba Troubadon
Le lutin n’avait pas de prénom
Troubi Trouba Troubadau
Soixante-neuf était son numéro
Troubi Trouba Troubadé
Depuis longtemps il n’avait rien mangé
Troubi Trouba Troubadou
Tout plat était alors son bidou
Troubi Trouba Troubadette
Mais il conservait son boule à facette
Troubi Trouba Troubadar
Et une admiration sincère pour Babar
Troubi Trouba Troubadoi
C’est ainsi qu’on le nomma
Troubi Trouba Troubadieu
Parce qu’il avait un cul de feuOr on fête et on raconte :Voilà nos trois compères qui rassemblèrent leurs achats et Zalope vérifia la bourse qui était, ma foi, bien vide (ce que le Troubadieu déplora !). Il leur fallait encore trouver un navire, une barque, un radeau, pour tenter leur voyage sur les flots. Avec leur trop peu d’argent, on les envoya sur les roses et, tout chagrin, Eli se roula par terre. Pour consoler le corgi grassouillet, le Troubadieu dégota un manche en bois, des cordes et un arceau ; il assembla le tout, attrapa un rat mort qui trainait là et le fit rebondir sur sa nouvelle création nommée rat-quête en chantant ce qui suit :Or se cante :
Si j’avais un bateau--> sur l'air de Si j'avais un marteauTulili Tulili !
Je navig’rais le jour
Tulili Tulili !
Je navig’rais la nuit
Oupa oupa !
J’y mettrais tout mon cœur !
J’irais en Kaphéie
Pour construire un royaume !
Et j’y mettrais
Zalope
Eli
Mes sœurs Scribuillards
Oh Oh !
Ce serait le panard !
Allez, tous avec moi !
Oh oh oh oh x4Or on fête et on raconte :Intrigués, les passants encerclèrent le lutin qui se trémoussait activement en compagnie d’Eli, tous deux frottant leurs culs avec vigueur. Pendant ce temps, Zalope au poignet agile faisait les poches des spectateurs, dérobant à qui mieux mieux un denier ou deux. La foule dispersée, les trois comparses rassemblèrent le butin et calculèrent un montant qui, à défaut de ne pas pouvoir payer un beau rafiot, leur permettait d’en acheter les planches. Pas bête la guêpe, le Troubadieu décida d’acquérir du bois de sapin et de mettre à profit son CV de lutin : en trois heures seulement, il composa une flotte majestueuse composée de trois navires en forme de petits canards –les mêmes qu’on met dans le bain, mais pourquoi préciser, il n’y a pas d’autre utilisation à ce genre de canard- prêts à parcourir le monde en quête du Littératium.Or se cante :
His name was Trouba (oh !)--> sur l'air de CopacabanaHe wasn’t a cowgirl (hey !)
With flowers in his red hair
and a bonnet pas du tout vert !
He would merengue (oh !)
And do the cha-cha (hey !)
And while he tried to found a short à paillette
Zalope always tended la barre !
Across a crowded boat,
They traveled A
Month
Long !
They were young and they had each other
Who !
Could !
Ask !
For !
More ?!
At the Co-boat (Co !)
Co-boat Cabanne aaaaah (CoboatCabanaaa)
The hottest spot of les fesses du Trouba (here)
At the Co-boat (Co !)
Co-boat Cabanne aaaaah (CoboatCabanaaa)
Music and Eli were always the fashion
At the Co-boaaaat…
Ils sont pas tombés dans l’eaaaau :teaa:
(Co-boat… Co-boat Cabanne aaaaah)Or on fête et on raconte :Ainsi, Scribouillard, vous avez entendu l’histoire du Toubadieu au cul de feu qui quitté le Pôle pour rejoindre –accidentellement- Zalope et Eli pour la mission de Kaphéie. Le périple Képhéien ne s’arrête pas ici puisque c’est en Hugolie que les trois comparses trouvèrent, chez Mireali, trois prisonniers et deux malédictions.
Chantons alors l’histoire du plus heureux des Troubadieux !Or se cante :
J’étais dans mon Pôle Nord, je fabriquais des jouets en bois,--> sur l'air de A l'aventure compagnonMais l’aventure m’appelait, l’ennui était en moi.
J’avais ouïe d’une chaumière dans une contrée lointaine,
J’me suis j’té dans un carton et j’me suis mis en quarantaine.
A l’aventure, Scribouibouis,
Je suis parti (c’est Pas Charlie !)
Et j’ai laissé les autres lutins
Au Pôle dans le pétrin !
Je suis arrivée au lieu-dit affamé et meurtri
Collissimo c’est fini, les livreurs sont tous pourris !
Zalope m’a fait entrer et j’ai vu un p’tit corgi
Qui râlait pa’ce que j’avais bouffé tous les radis !
A l’aventure, Scribuibuis,
Je suis parti (c’est Pas Charlie !)
Et j’ai liquidé le soju :
J’ai tout bu comme un trou !
J’ai twerké sur la place publique avec mon beau fessier ;
Pendant c’temps Zalope les villageaois dépouillait ;
Pour amuser Eli, j’ai fait du badminton
Et puis on s’est mis tous les deux à danser sur du Charleston !
A l’aventure, Scribuibuis,
Je suis parti (c’est Pas Charlie !)
On m’a nommé Troubadieu
Grâce à mon cul de feu !
J’ai poli trois gros bateaux de mes dix doigts habiles :
Quand on est si talentueux, pas b’soins de sexe à pile !
On a levé l’ancre, encrons-ça dans vos têtes !
Je suis le Troubadieu et je chante avec ma Rat-quête !
A l’aventure, Scribuibuis,
Je suis parti (c’est Pas Charlie !)
Et j’ai délaissé un empire
Pour un Royaume qui est p’être pire !
L’histoire n’est pas finie, on doit aller voir Mireali
Délivrer la mère des chonchons, Yomy et le Choupi !
On se fera titrer à cause d’une malédiction ;
On parlera en rime et on passera pour des couillons…
Ah ! l’aventure, Scribuibuis,
J’la regrette pas (c’est pas Charlie !)
C’est tellement mieux qu’être Babar
Avec vous mes Scribouillards !
~o~
Textes rédigés lors du CC n°18 organisé par Yolo
Conte de Yologrillon (ou la Hache et le bouquet) , par Eli
> disponible en version audio ici grâce à Auré !
- Spoiler:
- Il était une fois, dans un Royaume prospère et pur au doux nom de Kaphéie, une petite gueuse avide de pouvoir nommée Yolo. Son ambition suprême était de s'emparer de la couronne du Royal Corgi qui régnait alors : Sa Majesté Canine avait plusieurs mécènes dans la contrée et il avait la possibilité de réclamer des récits à sa gloire et à celle de son pays. C'est ce qu'on appelait La Hymne-Nation.
Un beau jour, alors que Yolo l'ogrillon dévorait des passants sur le Mont Teigne, un crieur s'aventura jusqu'au repère de l'infâme incomprise afin de lui faire savoir que le roi avait mis en place une nouvelle Hymne-Nation. Afin de satisfaire sa fille cadette, la princesse Rhummy Du Tonneau, il avait demandé à ce que tous les poètes du Litteratium rédige des histoires toute neuves à partir de celles qu'avait déjà lu sa fille adorée.
De rage, l'ogrillon Yolo avala le crieur tout rond et s'en alla chez ses grands mères qui avaient leur place dans le conseil royal grâce à l'une d'entre elle qui avait forniqué avec le toutou princier.
- Grand-maman, se plaignit l'ogrillon après avoir dévoré trois chatons, je veux la couronne.
- Ah non ! s'écria son aînée Auré, je l'avais vu en premier. C'est à moi que revient de droit la place de roi. J'ai mis trop longtemps à accéder au Conseil, si la couronne doit changer de tête, c'est sur la mienne qu'elle tronera !
- Suffit ! rugit leur Grand-maman en entendant parler ainsi de la mort prochaine de son mari. Vous irez au coin toutes les deux ! Prenez exemple sur votre sœur, la petite catin du milieu, qui se tient sagement à table sans prévoir de coup d'état.
- Bien évidemment, puisqu'elle siège au côté du roi ! grogna l'ogrillon en fusillant du regard Mire qui engloutissait des cookies 62 par 62 en se fichant bien qu'on assassine son collègue.
Son insolence lui valu d'être banni de son foyer : Ina la mit à la porte et la pria d'aller se calmer et de ne revenir qu'une fois sa lubie de couronne passée. Fou de rage, l'ogrillon tapa dans tous les cailloux qu'elle vit soigneusement semé sur son chemin. Au bout, elle trouva une famille : les sept enfants furent un en-cas délicieux, l'homme et la femme lui servirent de dessert un peu copieux. Après avoir ramassé la hache du feu-bûcheron, Yolo l'ogrillon reprit son chemin avec plus de gaieté et, alors qu'elle sifflotait une vieille chanson française, elle rencontra une petite fille aux cheveux violets et à la belle cape rouge. Repue, Yolo ne put la boulotter. Au lieu de quoi, elle arrêta l'enfant et lui demanda ce qu'elle faisait seule dans la forêt.
- Je vais chez ma mère-grand, répondit l'enfant. Je lui apporte un petit pot de beurre, une brioche toute chaude, une belle aquarelle et un bouquet de fleur car elle est malade.
- Ah ! Tu ne devrais pas, geignit l'ogrillon, car les mamies sont toutes des tchoins.
- Ah, mais…
- Il n'y a pas de mais, coupa Yolo, et tu feras attention sur ton chemin car il me semble avoir vu Dake dans le coin. Je le vois partout et c'est chiant.
La petite Violette remercia Yolo et répartie perplexe. La petite sieste digestive de l'ogrillon fut perturbée par des hurlements de terreur provenant d'une chaumière à quelques pas de là. Ni une, ni deux, Yolo accourut et donna un bon gros coup de pied dans la chevilllette sans prendre le temps de tirer sur la bobinette. Elle trouva le grand méchant Dake vêtu d'une robe à fleur et d'un bonnet de nuit devant le petit chaperon rouge qui se défendait à grand coup de bouquet de rose. L'ogrillon dont la sieste avait ouvert l'appétit engloutit tout ce beau monde. Un rot lui échappa alors qu'une idée germait dans son esprit perfide. Sur le chemin pour se rendre au château de Sa Majesté Corgi, Yolo ramassa des fleurs afin de dissimuler la hache : s'il se présentait avec son présent devant le roi, ce dernier lui ferait un câlin et alors elle pourrait lui couper la tête d'un bon coup de hache.
Cependant, à peine l'ogrillon fut-il arrivé devant les portes du château qu'on l'arrêta et qu'on le jeta au cachot après l'avoir privé de son arme. Sans le savoir, Auré avait sauvé le roi en demandant à ce qu'on emprisonne sa petite sœur.
Cloîtrée dans la plus basse pièce de la plus profonde cave, Yolo vécu presque heureuse d'être nourrie et logée gratuitement, et elle eut beaucoup de rat de compagnie qu'elle mangea.
Fin
- EliTrès Grand Scribe
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Coms de Fée:(3/50)
Re: Contes, épopées et légendes (de Kaphéie)
La Légende de la culotte sacrée , par Eli
> disponible en version audio ici grâce à Olo
- Spoiler:
Oyez Oyez, Scribouillards !
Je vous ai déjà conté plus tôt
Comment vous trouvâtes un berceau
Et comment, tel des bébés canards,
Vous suivîtes un petit cabot
Au cul rebondi mais fort beau
Pour vivre de vos plumes et de votre art.
L'épisode que je vous chanterai en ces lieux
Ne concerne en rien la Kaphéie prospère et pure
Que vous connaissez pour avoir arpenté ses murs
Et où, je le souhaite, vous vivez en paix et heureux.
Bien avant que Yolo ne s'obstine à manger des rats,
Un peu plus tôt que le Troubadieu ne quitte l'atelier :
En ces heures se situe l'histoire qui vous sera contée
Et qui, je l'espère, votre curiosité comblera.
Pour éviter un traumatisme, je vais éviter
Par "Il était une fois" mon récit entamer,
Et il vous faut savoir que ce n'est point un conte
Mais une fort belle légende, en fin de compte.
Tout aussi célèbre que la quête de la Sainte Salière,
Ou encore de la légende du Roi Kwouyer,
Celle que je vais vous narrer
Concerne votre vile mais dévouée Auré.
En ces temps lointains et obscurs
Vivaient en Litteratium un peuple de catins
Dont vous vous rappelez, j'en suis sûr,
Puisqu'il s'agit du règne du Roi Yalkanin !
C'est en cette terre dépourvue de pudeur
Que bébé Auré, qui n'était pas blonde,
Vit le jour au moment du quatre-heure
En clamant être le centre du monde.
On la nomma Ana car c'était une tchoin rousse
Qui ressemblait beaucoup à la sœur d'Elsa.
Sa passion était de jouer du saxo toute la nuit, yakoi,
Mais elle disait "c'est faux, je me mouche et je tousse".
Enfant, elle galopait nue en imitant les pécores
Et se trémoussait gaiement dans tout le pays
Mais un jour, Ana fut éclairée par la divine bougie
Et décida d'à tout jamais -mais partiellement- couvrir son corps.
"Désormais, pour ne plus attraper de coups d'soleil
De coup d'amour, de coup d'je t'aime,
Dicta la divine bougie,
Tu devras cacher ceci.
-Est-ce de mon derrière dont vous parlez ?
Demanda la future Auré.
Peut être qu'en laissant pousser mes cheveux
Je pourrais masquer une fesse ou deux.
-Malheur, petite tchoin, si tu t'avises de te couvrir de poipoils !
-Mais je ne peux lutter seule contre le décret royal !
Tenta alors la nudiste.
Donnez-moi au moins une piste !
-Loin dans la montagne, tu trouveras…
-Vos blessures et vos faiblesses ?
-Diantre non, mais de quoi couvrir tes fesses.
Ensuite, nous nous occuperons du roi."
Vous comprenez maintenant que cette lubie de couper des têtes
(Qui est visiblement de famille quand vous voyez Yolo, sa cadette)
Ne concerne pas seulement le pauvre petit corgi
Et lui a été insufflée par ses putains de bougies.
Se mettant en route pour cette ladite montagne
Ana cueillait des fougères
Non pas pour s'essuyer le derrière
Mais pour tenter de se tisser un pagne.
Alors qu'elle débutait son ascension,
Son chemin croisa celui d'un chevalier
Qui, de ce qu'on dit, aime le salé
Et est marié à la reine des chonchons.
Sir Guillaume raconta à Ana
Qu'il avait longuement voyagé
Afin de retrouver sa princesse adorée
Mais qu'il ne la trouvait à aucun endroit.
Ana et son pagne prirent la pose,
Bras souples et joue bleue,
Et, perturbé, le chevalier valeureux
En perdit son bouquet de roses.
"Sans vouloir vous offenser, paysanne,
Je ne crois point que vous soyez ma dame,
Mais je vous prie de toute mon âme
De me laisser vous accompagner avec mon âne :
Puisque nous prenons le même chemin
Il serait idiot de nous séparer
Et une fois de vos vêtements parée,
Je vous accompagnerai voir le Roi Yalkanin."
Son accord donna la gueuse :
Elle avisait déjà la monture
Sur laquelle elle pourrait se reposer d'aventure
Et elle en était fort heureuse.
Ce fut long et douloureux
Et c'est avec les pieds en compote
Qu'arrivèrent enfin les deux potes
Le pauvre canasson croulant sous eux.
Au cours de cette longue escalade
Ils trouvèrent non pas un dragon
Mais seulement un petit cochon :
"Je vous propose, mon cher camarade
De ne point de suite le manger
Mais de le garder au cas où
On nous prépare un mauvais coup
Et en appât à cette occasion l'utiliser.
-Cela me semble en effet bien sage.
Consentit Sieur Guillaume à l'âne tout terrain.
Mais il nous faudrait nous botter le train
Pour arriver là haut avant de prendre de l'âge."
Aussi ils préssèrent le pas
Et bientôt au sommet arrivèrent :
Que ne fut leur surprise quand ils trouvèrent
Sous un dôme de verre
A demoiselle with colored' hair
Qui semblait dormir là.
Un baiser Sieur Guillaume déposa
Et alors que ses lèvres se détachaient de celles de la belle endormie
Celle-ci ouvrit les yeux et envoya une droite sur Guigui :
Le consentement, pour elle, faisait loi.
Ana fit les présentations,
Lui priant d'excuser son pauvre compère
Et lui demandant si elle avait dans ses affaires
De quoi lui couvrir le fion.
"J'ai justement ce charmant petit vêtement
Qu'on appelle chez moi une culotte
Et qui sierait fort bien à vos bottes !"
Répondit la princesse, la chose agitant.
La cul-nu enfila cette drôlerie
En se demandant si cela plairait à la divine bougie
Puis elle quitta cette charmante compagnie
Afin de regagner son logis.
(Pour ce qui est, de ce nouveau duo, l'histoire
Elle vous sera sûrement conté plus tard…)
Elle avait été élevée par des manants :
Ana, bébé, avait été volée à ses parents
Sa Chouetteté Lil et Teru le Choupisson
Et les vils voleurs avaient oublié de réclamer la rançon.
Ainsi l'enfant avait été exposée puis recueilli
Par des paysans dont on voyait le trilili.
Quand elle revint dans son foyer
La pauvrette de honte fut chassée
Et c'est dans un champs de courgettes que Sera
En train de pleurer comme un bébé la trouva.
La baroudeuse n'était que de passage
Et s'étonnait de ces gonz' sans corsage
Mais n'y voyait pas d'objection :
Qu'on ne l'oblige pas à faire de même était sa condition.
Quand la jeune Ana lui fit part de sa quête
La cavalière s'engagea à lui prêter son épée
Pour jusqu'au Roi Yalkanin aller
Et probablement lui trancher la tête.
Malheureusement le tyran avait été alerté
Et préparait déjà son armée
Afin de lutter contre cette infamie
Qu'était cette connerie de cache-trilili.
Le peuple s'écarta du chemin
En voyant avancer ces deux étranges tchoins
Et quand le Roi Yalkanin apparut
Sera palit : on lui voyait le trululu.
"Votre Mafessier, tenta la petite culottée
Je vous prie de bien écouter ma requête
Et de camoufler votre trilounette
Car la divine bougie m'a envoyée.
-Tututu, interrompit le tyran
C'est en la grande salle que nous allons discuter."
Et tandis qu'en la grande salle s'installait l'assemblée
On retira le siège où Ana allait déposer son séant :
" C'est ma chaise où je m'assois,
Ce fauteuil, il est à moi,
Qu'on n'y touche pas !
C'est mes fesses que tu vois là,
Des culottes, j'en porte pas !
Qu'on n'y touche pas !"
Déclara le vil connard
Quand Sera leva son verre pour boire.
Mais il devait y avoir du thé dans son chocolat
Ou toute autre étrange substance
Car Sera entra en transe
Et après avoir beaucoup bavé brusquement trepassa.
Terrassée par la perte de son alliée
Ana décida de s'enfuir loin de la contrée
Pour échapper au Roi Yalkanin
Et à son armée de catins.
Alors qu'elle regrettait déjà son amie
Lui apparut la divine bougie
Qui lui professa que dans dix ans au moins
Arriverait un navire rempli de tchoins
Qu'elle y retrouverait la princesse Marga
Ainsi que, revenue des enfers, Sera
Et que, après avoir prêté ses toilettes,
Elle pourrait sauvagement couper des têtes.
Ainsi Ana aux milles bougies
Dix longues années attendit
Avant de voir dans sa maison débarquer
Un petit clébard
Et des scribouillards
Tous le cucul fort bien habillé
Et le poipoil soyeux et brillant
Pour péter les genoux du tyran.
Le Roi Eli se meurt, par Yolo
- Spoiler:
- Le Roi Eli se meurt :
Ce n’est plus le Royaume de Kaphéie,
Mais lacovidpeste noire qui siège dans son cœur.
Seul, vieux et fripé,
Il crache ses poumons toute la journée
Et a convié les nobles de toutes les contrées
Afin de nommer un héritier.
Commence alors un long périple
A travers le Royaume de Kaphéie,
Dans une famille aux candidats multiples,
Prêts à tout pour conquérir Sa Majesté Eli.
Le Chevalier Bleys de Lorraine fut d’office éliminé,
Lorsque de son ordinateur sorti des bruits fort peu catholiques.
(Et certes, de telles technologies ne sont pas censées exister,
Mais tg c magik.)
Le premier choix fut d’abord la Dauphine Rhumy,
Car elle était du Roi l’enfant préférée,
Mais fut retrouvée dans ses appartements empoisonnée
PAR UNE POMME MDR CHEH HIHI.
Sa nièce, la Princesse Cinderellyana, fut alors conviée,
Admirée de tous pour sa douceur et sa bonté.
Sa jeunesse et son aisance faisaient espérer
Que le royaume regagnerait en prospérité.
Mais lors de son voyage,
Sa calèche s’arrêta près d’un rivage,
Où une magnifique fleur la fit tomber dans un sommeil éternel,
Après s’être fait piquer par une ronce au poison mortel.
Le Royaume entier se désola
De cette mort bien stupide, ma foi,
Sans même de prince pour venir la sauver,
Car on n’est pas dans un putain de conte de fée.
Mais le vieux roi, qui allait maintenant bientôt crever,
Était davantage navré de ne pouvoir connaître la fin de l’Appel de la Lune,
Que de voir un par un ses enfants décéder.
Il avait pourtant pensé
A confier le pouvoir à la Reine Ina, sa bien-aimée,
Mais abhorrait l’idée que sa maîtresse, Dame Tal
De Gourgantchoin, régnerait avec son harem bangtanesque royal.
La princesse Auré de Elleveutvraiment-La-Couronnecellelà
Se récriait d’une telle injustice :
« Je suis également capable de devenir roi »,
Répétait-elle. « Sans peste noire, sans fausses promesses et sans artifices.
Et puis pour commencer,
Cette peste noire n’a-t-elle pas pour origine les rats ?
Dans ce cas l’affaire est réglée :
Tout est de la faute de Yolo L’Ogrillon qui ne se nourrit que d’ondatras. »
« C toa le sal rat !! »,
Rétorqua L’Ogrillon
Du fond de sa prison,
Depuis longtemps immunisé des rongeurs qui lui servaient d’encas.
La princesse Auré ainsi offensée
Exigea qu’on lui rapporte la tête de sa sœur,
Mais le Roi ne tolérait ni les têtes d’ogrillons coupées,
Ni les princesses offensées. Aussi, aucune des deux ne put jamais régner.
Le temps du Roi était toujours aussi compté.
Il devint incontinent, sourd et grognon,
Et ne put plus jamais écouter de vieilles chansons,
Ce qui fut pour le royaume une source de félicité.
Les prétendants aux trônes poursuivaient toujours leur voyage,
Et affluaient par centaines depuis différents attelages.
Mais aucun ne plaisaient jamais assez
Au souverain aux couches trempées.
La Duchesse Choupissone était d’une beauferie infatigable,
Et sa fille aînée, la Princesse Miraeli,
Quoique candidate honorable,
Était lors de son voyage morte d’une overdose de cookies.
Par mégarde, la Vicomtesse Sera se poignarda,
Et Lady Kitty-Kari, qui ne jurait que par ses chats,
Avait pour rêve de faire d’eux les véritables rois,
Tandis que le Troubadour Alpha était simplement trop… Alpha.
Le reste de la cour mourut du voyage ou de la maladie,
Y compris le Sorcier et Conseillé du Roi Eli,
Oloth d’Hydrargyre,
Qui se réjouissait de voir un à un ses concurrents mourir.
Au fil du temps,
Le Royaume de Kaphéie s’éteignit progressivement,
Et le souffle du Roi se fit lourd,
Freinant les rouages de la vie à la cour.
Le soleil se couchait,
Les fleurs se fanaient,
Et les sujets flétrissaient.
Le Voyage en terres de Kaphéie arrivait à sa fin,
Décoloré sans son souverain.
Sauf pour Yolo l’Ogrillon,
Immortel dans son donjon !! 8D
Mais de toute façon,
Dès le départ,
Quelle idée de marier un corgi à un renard !
La quête du fromage de chèvre, par Eli
- Spoiler:
- CHANT I - L’APPEL AUX MUSES
Ô muses poilues et soyeux
Que nous nommons petits chonchons
Chantez-nous donc à l’unissons
Ce mythe qui nous rend heureux
Et qui relate Ô combien
Fut harassante l’aventure
De celle qui n’est pas Arthur
Mais la bonne amie d’un chien.
Ô Scribouillards et autres gueux !
Oyez la légende suivante !
Vous serez alors forts heureux
En buvant du thé à la menthe
De découvrir le roi Kwouyer
Et Sieur Guigui de la Salière
Dans une épopée historique
Dédiée au fromage de bique.
Poète ! Ne crains point l’entorse !
L’octosyllabe cessera
Quand ton récit commencera
Et que terminera l’amorce.CHANT II - LA DISCORD
C’est en les terres d’Entourlousie
Que se déroule l’histoire qui suit :
Sir Guillaume de la Sainte Salière Gourdée
A changer Titipouete est fort occupé
Quand soudain se matérialise Eris
Qui fronce le nez en sentant l’odeur de pisse.
Sir Guillaume sent monter son couroux :
La déesse de la Discord il a déja rencontrée
Il y a de cela bien des années
Et le souvenir qu’il en garde loin d’être doux
Ravive en lui la rage et la rancoeur.
C’est en effet à cause de la déesse vilaine
Qu’il a longtemps été séparé de l’élue de son coeur
Et ce pendant dix ans : cela justifie sa haine.
Avant que le chevalier ne lui lance une couche
La déesse Eris l’arrête et prend la pose :
“Mortel, ne prends pas si vite la mouche
Et écoute attentivement ce que je propose.”CHANT III - LA MISSION DIVINE
“Par monts et pas vaux
Tu devras voyager
Et le présent le plus beau
Trouver et me rapporter.
En l’honneur d’Amaryllis
Les dieux se réunissent
Et à défaut d’une raclette
Réclament une tartatiflette.
Cependant, un ingrédient manque :
Le fromage de chèvre se fait rare
A cause de votre petit roi clébard
Qui les garde cachés dans une planque.
Afin de t’attirer la bienveillance divine
Je t’ordonne d’au Château pénétrer
Et de me trouver cette denrée
Ou jamais vous ne reverrez cette titine !”
A ces mots, la déesse disparait
Privant Titipouete de son jouet
Et laissant Guillaume complètement perdu.
Il se laisse tomber sur le cul.CHANT IV - LA BOUFFE QUI DÉBORDE
“Ô mon amour, Ô Bérangère !”
S’exclame-t-il à l’arrivée du roi Kwouyer
“Nous avons eu la visite de la Discord !
- Fais gaffe, ya la bouffe qui déborde !”
Dit Marga en se jettant sur les plaques de cuisson.
Elle retourne les escalopes
Qui sentent le vieux chausson.
“Et pourquoi me parles-tu de cette salope ?
- Elle vient tout juste de se barrer
Indique le chevalier Gourdé,
Et elle nous réclame de voler notre voisin :
Elle veut du fromage de chèvre pour son festin.
- Damn ! s’exclame la Mafiesté, quel toupet !
Comment ose-t-elle demander un tel service
Après nous avoir fait endurer autant de supplice ?
C’est par sa faute que nous avons été cinq ans séparés !”
Les souverains fulminent et il y a de quoi :
Il y a des années, et cela sans raison certaine
Elle a fait vivre un enfer à la chonchon suzeraine.
Mais pour le bien de Titipouete, ils n’ont pas le choix.
Ô muses, veuillez rappeler à nos Scribouillards
Ce qu’ont enduré les deux promis.
La raison pour laquelle ils sont en pétard
Leur semblera moins folie.CHANT V - LA PRINCESSE MARGA
La légende de la culotte sacrée en est témoin :
C’est sous le règne du tyran roi Yalkanin
Que se rencontrent les deux amoureux.
Sieur Guillaume est des chevalier le plus preux
Et il croise sur son chemin
La jeune Auré, déjà grande tchoin.
Tandis que sa comparse part en quête d’une culotte,
Ils gagnent le haut d’une montagne
Pour rencontrer une princesse trop hot
Qui convainc Auré de quitter son pagne.
Il s’agit, vous l’avez deviné, de Marga
Qui, victime d’un sort de sommeil, a longtemps dormi,
Mais lorsque Guillaume l’embrassa
C’est avec son poing qu’elle l’accueillit.
A présent bien réveillée, elle se joint au duo :
Guillaume lui plait, il lui semble doux et beau,
Et bientôt elle sent en elle naître l’amour
Même si d’Auré il propose d’entretenir le four.
Quand celle-ci reprend le chemin de sa destinée
Et à ses camarades dit adieu,
Guillaume est épris, amoureux,
De Marga, bien loin de la princesse Disney.CHANT VI - LA KWOUYER
Ils voyagent,
Font naufrage
Sur une île fort connue des légendes
(C’est la Grande-Bretagne, si on vous le demande !).
Ces terres bien connues de Bérangère
Attendent depuis longtemps un dirigeant
Et nobles, pouilleux, chevaliers et manants
Sont conviés pour tirer du rocher une kwouyer.
Guillaume s’y essaie, sans ambitions particulières :
Il est déjà le Marquis de la Sainte Salière.
Cependant, la princesse, à force de persévérance,
Brandit la kwouyer et fait une révérence.
Ainsi Marga devient une kwouyer royale
Et met fin au règne patriarcal.
Bientôt on célèbre les fiançailles
Mais le mariage est sans cesse reporté
Tout cela en raison de la racaille
Qui envahit peu à peu la contrée.
Le chevalier de la Sainte Salière
Talonné du roi Kwouyer
S’opposent à l’invasion avec ferveur
Et d’Eris perdent les faveurs.CHANT VII - LA COLÈRE DE LA DÉESSE
Trop occupée à faire des tartes aux pommes
La Discord n’a pas remarqué les fiancés,
Et la paix par Bérangère proclamée
Met en rogne l’autre conne.
(Veuillez excuser cet échec de rime :
L’insulte nous semble légitime !)
Folle de rage et de déception
La déesse leur lance une malédiction
Qui consiste en de simples mots :
Pour rester ensemble, ils doivent quitter leur château.
C’est sans aucune hésitation
Que Bérangère donne sa démission,
Et au grand damn de la déesse de la dispute
Le couple uni reprend ses aventures
Sans se douter qu’il se jette en pâture
Aux délires malsains de l’autre pute.
Ils voyagent,
Font naufrage
Mais cette fois-ci une mer les sépare :
Guillaume au Litteratium est revenu
Tandis que, par une Mire dont la folie est au sommet de son art,
Notre aimée roi Kwouyer est détenue.CHANT VIII - L’ÎLE DES CHONCHONS ET LA KAPHÉIE
La connerie de Mire n’a pas de limite :
En plus de détenir Marga, Yomy et le Choupisson,
La catin a, de l’île, dressé les chonchons
Et réclame qu’Armin lui montre sa bite.
C’est à force de persuasion
Que Marga convainc les petits animaux
De lui ouvrir sa prison
De lui fournir même un bâteau.
Elle promet aux chonchons de les embarquer
Loin de Mire qui “hamster” les nomme
Alors que, nom d’un petit bonhomme !,
Des cochons d’Inde on note la supériorité.
Pour leur malheur, Eris s’y oppose,
Stupéfixie ceux qui cherchent à se faire la malle,
Ce qui laisse Marga morose ;
Elle passe cinq ans loin de sa condition royale.
Un beau jour un bateau surgit
Et en descend un petit corgi :
Lui-même très fan des chonchons.
Il emporte avec lui Marga, Mire, Yomy et le Choupisson.
Après un passage aux enfers,
L’équipage, du Litteratium, retrouve les terres,
Et c’est avec une joie mal dissimulée
Que Marga retrouve son Guillaume Gourdé.
Enfin ils peuvent célébrer leur mariage ;
D’Entourlousie ils convient le voisinage.CHANT IX - ARRIVÉE EN KAPHÉIE
A présent contraints d'exécuter d’Eris le désir,
Bérangère et Guillaume n’en mènent pas large.
Vers la Kaphéie il décident de partir
Afin d’effectuer la mission de l’autre barge.
Long est le chemin :
Un pneu se crève,
Les couches de Titi prennent la relève,
Et il faut atteler Tchoin-Tchoin.
Enfin arrivés au Château
Ils sont accueillis par le roi Corgi
Et leur vieille amie Auré aux milles bougies
Qui les invitent à prendre du repos.
Les deux époux rusent :
“N’en déplaise à sa Majesté
Et à son fidèle cocher
Nous souhaiterions un chant des Muses !”
Ravi est le petit clébard
Que sa connerie couronne :
Il aime la musique quand elle est bonne,
Il ne sent pas venir le traquenard.
Et pendant que danse l’imbécile
Jusqu’au frigo se faufilent
Les deux époux sans se douter
Que dans la cuisine se trouve Auré.
“J’arrive avec les cookies,
Prévient la culottée,
Rejoignez la tablée,
Je sens que s’impatiente Eli.”CHANT X - LA QUÊTE ACCOMPLIE
Sous prétexte de laver les assiettes
Guillaume parvient à se tirer
Et dans le frigo commence à farfouiller :
Il déplore l’absence de rillettes,
Cependant il bénit le sens du “au-cas-où”
De son compère roi un peu fou
Car l’objet de sa mission abonde ;
D’un bâton de chèvre s’empare notre James Bond
Puis il le planque sous sa chemise,
Sort des cuisines, twerk en promettant du chocolat
Et, avec un clin d’oeil pour sa femme, le fier papa
Réussit à planquer son larcin dans sa valise.
Au moment du goûter, le royal tocard
Se met au balcon et s’adresse aux Scribouillards :
“Vous aurez pas de fromage ou que des croûtes !”
Dit-il avant d’argumenter avec des “prouts”.
C’est ainsi que la quête du fromage de bique
Marqua à jamais l’histoire de la Kaphéie
(Et ce malgré la rancoeur d’Eli).
Ceci est la preuve que, la Discord, on la nique !
- EliTrès Grand Scribe
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Date d'inscription : 27/10/2019
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Coms de Fée:(3/50)
Re: Contes, épopées et légendes (de Kaphéie)
Ici siègeront, sois en sûr,
De prochaines aventures !
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